Bruniquel partagé entre inquiétude et fraternité
Une réunion publique sur l'arrivée des migrants avait lieu hier.
13 septembre 2016 à 7h55 par Brice Vidal
Une réunion publique sur l’affaire de Bruniquel hier. Face à l’afflux régulier d’un nombre important de migrants à Calais, à Dunkerque et en Ile de France, une mobilisation exceptionnelle est mise en oeuvre depuis plusieurs mois sur le territoire national afin de proposer aux migrants qui le souhaitent de s’éloigner de ces sites et de bénéficier de meilleures conditions d’accueil dans des centres spécifiquement ouverts dans l’ensemble des départements métropolitains. Le préfet du Tarn-et-Garonne, Pierre Besnard, a réuni population et élus locaux ce lundi à Bruniquel, pour présenter le projet de centre d'accueil des réfugiés qui ouvrira en octobre dans l'ancienne gendarmerie de Bruniquel. La municipalité a donné son accord, c'est une réquisition temporaire de locaux appartenant au Conseil départemental. De son côté, la population venue nombreuses (environ 150 personnes) est très divisée. Certains entre inquiétude et hostilité comme cette habitante.
Les quatre bâtiments recevront 24 personnes essentiellement des hommes et quelques familles. Un villageois a aussi pris la parole hier pour défendre la tolérance et la fraternité.
Le préfet de Tarn et Garonne confirme l’ouverture de cette structure destinée à recevoir des familles et des personnes isolées a fait l’objet d’une validation par le conseil municipal de Bruniquel.
Le CAO est un dispositif provisoire destiné à faciliter l’accomplissement des démarches des migrants qui y seront hébergés en nombre limité et pour une période elle aussi limitée de 3 mois, éventuellement renouvelable après évaluation. Il est rappelé par les autorités qu’un premier CAO a été ouvert dans le département en décembre 2015 sur la commune de Saint Antonin Noble Val ; il a fermé en avril 2016 et aucune difficulté majeure n’a été signalée sur ce territoire. Pierre Besnard se veut rassurant.