Brigitte Barèges n'exclut pas de voter Le Pen au second tour : "on risque de voir disparaître LR"
Comme à son habitude la maire de Montauban n'a pas mâché ses mots, notamment à l'égard d'Emmanuel Macron accusé "de se travestir dans tous les domaines".
10 avril 2022 à 21h11 par La Rédaction
Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront le 24 avril au second tour de l'élection présidentielle, avec l'avantage au président sortant.
Jean-Luc Mélenchon arrive troisième (20-21%), Valérie Pécresse (LR) totalise environ 5% des voix. Une défaite historique pour la droite, alors que François Fillon avait totalisé 20% des voix en 2017. Une des figures de l'aile conservatrice de la droite en Occitanie, Brigitte Barèges, se dit "déçue" tout en rendant hommage à Valérie Pécresse qui a eu "du courage et de la ténacité". Mais la maire de Montauban ne tarde pas à sortir la sulfateuse "a-t-elle été bien entourée ? bien conseillée ?" demande-t-elle à propos de la candidate "trop parisienne", "il n'y avait autour d'elle que des gens de l'Ile de France, trop centriste..." Chez les Républicains qui organisent un bureau politique ce lundi "il va y avoir de grandes manoeuvres" assure Brigitte Barèges "on va assister à une véritable révolution interne" chez LR qui "risque de disparaître".
Est-elle encline à voter Marine Le Pen au second tour ? "Je ne sais pas encore, j'attends de voir pour qui je vais voter" indique la maire de Montauban qui se lance dans une charge contre le Président sortant "il a été affaibli", "s'est retranché derrière la guerre en Ukraine, il a une forme de mépris par rapport au peuple et au terrain". L'élue félicite les Français "d'être allés voter" et espère "qu'enfin on aura une campagne de 2e tour" car "il va falloir que Macron arrête de se défiler, il doit faire face à son bilan désormais". "Je n'ai aucune estime pour Emmanuel Macron à titre personnel", un homme "profondément de gauche" ; "qui s'est toujours travesti dans tous les domaines..." Une punchline qui laisse penser que Brigitte Barèges pourrait bien franchir le Rubicon et voter Marine Le Pen le 24 avril.
Gilles Gauthier avec BV