Branco van den Boomen veut rester, les recours du club : le patron du TFC dit tout

 

Il est l'élément clé de l'effectif toulousain. Hier encore lors de la victoire probante face à Troyes (4-1), Branco van den Boomen a éclaboussé de son talent la pelouse du Stadium en inscrivant un but et délivrant deux passes décisives. En fin de contrat en juin prochain, l'avenir du milieu de terrain néerlandais suscite la plus grande interrogation. Le président du club, Damien Comolli, s'est montré rassurant à ce sujet. "Branco m'a dit qu'il voulait prolonger, on va tout faire pour le conserver. J'ai eu une discussion extraordinaire avec lui", a-t-il affirmé. 

Même son de cloche pour Maxime Dupé, Brecht Dejaegere et Stijn Spierings eux-aussi en fin de contrat à l'issue de la saison. "Ils veulent rester et s'inscrire sur le long terme. Ils sont attachés à la ville, au club et à leurs coéquipiers. On va tout faire pour qu'ils restent. Brecht Dejaegere m'a même dit qu'il voulait rester habiter à Toulouse à la fin de sa carrière". En revanche, le futur de l'attaquant anglais Rhys Healey pourrait bien se dessiner loin de la Ville rose. "Même s'il avait envie de prolonger l'été dernier, cela n'a pas été possible pour des raisons d'ordre privé. On n'en a pas reparlé depuis, mais je reste sur le principe qu'il souhaite rentrer en Angleterre".

 

Recours : « On pense que l'on a de fortes chances de gagner »

 

En parallèle de ses bons résultats, le Téfécé mène deux actions en justice contre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et la Fédération Française de Football (FFF). Le club estime que trois décisions prises par les deux instances ces dernières années vont à l'encontre de sa santé financière. Le TFC leur réclame une somme de 45,5 millions d'euros : 19 millions d'euros, d'abord, en raison du maintien au tout dernier moment de Bordeaux en Ligue 1 lors de la saison 2020/21 qui avait empêché le Téfécé d'obtenir sa promotion.

Ensuite, 10 millions d'euros pour l'aide à la relégation auquel le club avait droit avant d'être finalement réduite en 2020/21 après les déboires de Mediapro au cours de la saison. Enfin, le club souhaite percevoir 16,5 millions d’euros dans le cadre de l’apport versé par CVC, une société devenue actionnaire du football français l’été dernier. Cet accord prévoyait que les clubs qui se sont maintenus en Ligue 1 devraient recevoir 33 millions d’euros et les promus, comme Toulouse, la moitié. Cependant, l'état-major haut-garonnais estime que le club était déjà dans l'élite au moment de l’entrée en vigueur de l’accord. Il réclame ainsi le reste de la somme prévue.

Même si ce recours en justice s'annonce être un véritable parcours du combattant, le patron toulousain garde néanmoins espoir. "On a de forts arguments juridiques pour nous défendre. On pense que l'on a de fortes chances de gagner. On sait que cela va prendre des années, mais on est extrêmement patient, on n'abandonnera pas. Même si la justice ne juge pas l'aspect moral, elle peut juger le manque d'équité et la perte de chance qui sont des notions fortes en justice".

 

Julien Sournies

Crédit photo : JS