Barrages filtrants, blocages, manifestations. Le point sur la mobilisation contre la réforme des retraites dans la région

 

A Toulouse ce mardi matin, des manifestants ont perturbé la circulation au Grand-Rond et les forces de l’ordre sont intervenues à 8h45. Des grévistes ont aussi installé des barrages au rond point du Palays, près du métro Argoulets route d'Agde et au rond-point de Météo France au sud de la ville. A Revel, des grévistes ont bloqué le rond-point de la Pomme. Important blocage à Purpan également où des barrages filtrants ont été mis en place au rond-point de la place Joseph Baylac, près du CHU. Il y a eu des distributions de tracts ce matin devant la Poste des Minimes à Toulouse, devant la CARSAT à Basso Cambo et devant Airbus. Les cheminots se retrouvaient pour un pique-nique ce midi sur la parvis de la gare Matabiau.

“ C’est une journée d’une ampleur exceptionnelle “, ce sont les premiers mots de Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT 31, à la fin de la manifestation contre la réforme des retraites. Les personnes mobilisées se sont réunies devant le métro Saint-Cyprien avant le départ du cortège à 15 heures. Les représentants de chaque syndicat étaient en tête de file derrière une longue banderole demandant le rejet de la réforme des retraites. Ce sont les élus de la NUPES qui clôturaient ce cortège. “ Nous avons atteint des taux de grévistes et de manifestants qui n'ont jamais été atteint depuis le début du mouvement”. La manifestation s’est terminée aux alentours de 16h45 en haut des allées Jean Jaurès avec un discours de Cédric Caubère, félicitant la motivation des personnes mobilisées et les invitant à continuer le mouvement. “ Seul le rapport de force les fera retirer le projet et il est dans les mains des salariés”. Une journée pacifique tout de même marquée par l’apparition d’une trentaine de Black blocs après l’arrivée au métro Jean Jaurès. Ils souhaitaient que la mobilisation continue. “ Il y a eu quelques discussions de fond mais tout s’est passé de la meilleure façon possible “.

D’après les premières estimations des syndicats, plus de 120 000 personnes étaient présentes à Toulouse, 5000 à Saint Gaudens, 2500 à Muret et 500 à Labège.

 

Les Pyrénées-Orientales en fer de lance

 

L'intersyndicale des Pyrénées-Orientales a voulu frapper fort d'entrée. Pour cette journée de grève et cette opération "France à l'arrêt" ce mardi 7 mars, une centaine d'opposants à la réforme des retraites se sont rassemblés aux ronds points des péages Nord et Sud de Perpignan. De 7h30 jusqu'à un peu plus de 9h, ils ont alors procédé sur place aux barrages filtrants des routiers. Il y avait 11 000 personnes dans le cortège perpignanais selon la préfecture, 28 à 30 000 selon les syndicats. Des chiffres donc en deçà des mobilisations du 19 et du 31 janvier pour la préfecture, mais bien au-dessus selon les organisations syndicales. 

 

LIRE → Opération "France à l'arrêt" : à Perpignan, les manifestants ont bloqué les entrées Sud et Nord de la ville

 

Vers une mobilisation record pour Castres ?

A Castres, le cortège s'est élancé aux alentours de 11h30, place Soult, pour le désormais tradtionnel tour de l'écusson. Selon l'intersyndicale, 8000 manifestants ont battu le pavé ce mardi 7 mars 2023. Lors des précédentes journées de mobilisation, ils étaient entre 5000 et 6000 selon les syndicats. La Préfecture du Tarn avançait quant a elle le chiffre de 4750 participants. 

Plus au nord, à Albi, difficile de faire mieux que lors de la dernière manifestation du 16 février dernier, qui avait vu débarquer dans la ville rouge les représentants de li'intersyndicale, Phillippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT) en tête de cortège. 
Pour ce mardi,  

L'intersyndicale annonce plus de 8000 manifestants ce matin dans les rues de #Castres#grevedu7mars #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/SfdCCjEt3c

— Mahrouga Axel (@AMahrouga) March 7, 2023

Plus au nord, à Albi, difficile de faire mieux que lors de la dernière manifestation du 16 février dernier, qui avait vu débarquer dans la ville rouge les représentants de li'intersyndicale, Phillippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT) en tête de cortège. 55 000 personnes avaient défilé selon les syndicats.
Pour ce mardi, ils étaient 22 000 d'après l'intersyndicale, un chiffre qui descend à 7000 selon le comptage de la préfecture.

L'intersyndicale devait se réunir ce soir pour décider des suites à donner à la mobilisation.