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Après l'Odéon à Paris, le Théâtre de la Cité occupé à Toulouse

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11 mars 2021 à 11h10 par Brice Vidal

Une action à l'initiative de la CIP - coordination des intermittents et précaires.


Le théâtre de la cité est occupé à Toulouse depuis jeudi matin, une action à l'initiative de la CIP - coordination des intermittents et précaires. Une assemblée générale à 10h30 décidait "des actions à mener".

 

Les théâtres sont fermés depuis des mois en raison de la crise sanitaire, le public n'est toujours pas convié dans les salles de spectacle : c'est le ras-le-bol chez les musiciens et au sein des compagnies. La précarisation s'intensifie pour les artistes, techniciens et personnels administratifs. "Cette action fait suite à l'occupation du théâtre de l'Odéon" explique Corinne intermittente du spectacle "et de l'emploi" souligne-t-elle. Les mécontents veulent une prolongation de l'année blanche après le 31 août car "notre secteur est à l'arrêt" et "ce sera impossible de réunir les 507 heures de travail". Les acteurs de la culture toulousains demandent "la même mesure de prolongation de droits" pour les professionnels de la restauration et de l'hôtellerie "ils sont en train de crever, beaucoup passent au RSA".   

 

Selon Corinne, il faudra un an à partir de la réouverture pour retrouver un fonctionnement normal des compagnies "il va y avoir un bouchon énorme et un problème au niveau de la diffusion, le gros des troupes ne pourra pas subsister". "Les retours du ministère de la culture ne sont pas bons, quant à la réforme de l'assurance chômage (dossier traité par le ministère du travail) comment peut-on envisager une telle réforme en temps de crise ?" Emmanuel Macron est au CNES ce vendredi "on va lui dire de nous rendre visite" plaisante-t-elle. Les mécontents entendent se relayer pour continuer d'occuper le Théâtre de la Cité.

 

Le SYNDEAC (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) se dit solidaire des revendications "vitales pour notre secteur" et demande  :


• Réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires ;

• Accompagnement urgent de la jeunesse et de la nouvelle génération d’artistes coupé·e·s en plein envol et sans visibilité sur l’avenir ;

• Prolongement de l’année blanche (au minimum jusqu’à un an après la sortie de crise) ; • Résolution et rattrapage des incohérences sociales des salarié·e·s en fin de droit, en

congés maladie ou maternité ;
• Création d’un fond de solidarité pour l’emploi avec la reconnaissance des temps de

recherche et de répétition ;
• Financement d’un plan de relance et compensation des pertes d’exploitation ;
• Abandon de la réforme de l’assurance chômage