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Agression de Romain Grau à Perpignan : "Ces gens-là ne nous arrêteront pas" répond le député

Deux jours après avoir été pris à partie par des manifestants anti passe, le député LREM perpignanais affirme aujourd'hui vouloir faire campagne pour les législatives, et ne prendre aucune mesure particulière de sécurité.

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24 janvier 2022 à 16h18 par John Bourgeois

 

Ce fut l’image du week-end dans les Pyrénées-Orientales et même en France. Le député LREM Romain Grau a été agressé devant sa permanence à Perpignan ce samedi. Une partie de la manifestation anti passe vaccinal avait fait le détour pour l’interpeller et surtout l'invectiver. Une vidéo circule depuis ce weekend sur les réseaux sociaux. On y voit le député, accompagné du conseiller parlementaire d’Eric Dupont-Moretti (Guillem Gervilla), être violemment pris à partie. Les deux hommes ont été menacés, insultés, et ont même reçu des coups, comme l’un des voisins du député, venu les aider.  Deux jours après cette agression, Romain Grau s’est exprimé sur 100%.

"Je me remets peu à peu, réconforté par les nombreux messages de soutien que j'ai reçu, et que le conseiller du garde des Sceaux lui aussi a reçu. Donc réconforté par tous ces messages qui montrent que ces fous ont tort, et qu'ils sont bien isolés", confie le député perpignanais, qui a porté plainte contre X ce dimanche 23 janvier, tout comme Guillem Gervilla. Il souhaite désormais que "ces voyous soient punis".
 

Romain Grau, député LREM de la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales


"Je n'ai pas envisagé d'avoir un agent de sécurité"

Après le triste événement du week-end, Romain Grau n'envisage aucune mesure particulière en terme de sécurité. Lui, qui est aujourd'hui aussi rapporteur du bugdet de la police et de la gendarmerie au sein de l'Assemblée, souhaite plutôt laisser la police "faire son travail". "Je suis un homme honnête, je suis député, je n'ai pas à me cacher pour exercer mon activité. Donc j'espère aujourd'hui que les voyous barbares qui sont venus devant ma permanence, avec une volonté très claire d'en découdre et de me lyncher, seront punis."

Le député de Perpignan avait déjà vu sa permanence être saccagée il y a quelques mois lors d'une manifestation des gilets jaunes. La question d'un agent de sécurité peut aujourd'hui se poser. Mais la réponse est "non" pour Romain Grau. "Je n'ai pas envisagé d'avoir un agent de sécurité parce que je suis né il y a 47 ans à Perpignan, à deux pas d'ici. Je ne m'imagine pas devoir me déplacer avec des gardes du corps dans la ville qui m'a vu naître et où j'ai tous mes amis", répond le parlementaire.   
 

Romain Grau


Romain Grau "poussé" à être candidat pour les législatives

Si le député de Perpignan ne souhaite pas "se cacher", c'est aussi parce qu'il veut continuer de rencontrer les habitants dans une période importante. À quelques semaines des élections présidentielles, puis des législatives, Romain Grau a un temps "hésité" à se représenter. "Ça c'était avant samedi. Depuis samedi, je dois me représenter, donc je me représenterai.", assure-t-il désormais.

Le candidat doit donc faire campagne, mais dans quel climat ? La tension liée à la gestion de la crise sanitaire prend de l'ampleur de jour en jour, ce qui ne freine pas Romain Grau. "Oui, je ferai campagne. Et non, ces gens-là ne nous arrêteront pas. Parce que c'est une infime minorité, ce n'est en aucun cas notre ville et notre département. Là, c'était de la barabrie." Ces "barbares", comme les nomme Romain Grau, devraient être très rapidement identifiés puis interpellés. "Différentes personnes sont prêtes à témoigner", nous confirmait ce lundi Romain Grau. Ce sera ensuite à la justice d'établir les suites pénales pour ces agresseurs. 

 

Romain Grau


La vidéo en question : 

 

 

C.Photo : Facebook officiel de Romain Grau