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Affaire Mila dans les Pyrénées-Orientales : 20 ans de réclusion criminelle pour violences répétées sur une enfant de 2 ans

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17 février 2021 à 20h47 par John Bourgeois

Le verdict est tombé ce mercredi pour Sabrina Meulen, accusée de violences ayant entraîné la mort de la petite Mila, alors qu’elle en avait la garde à l’été 2016 à Trouillas.


Clap de fin ce mercredi après 4 jours de procès à la Cour d’assises des Pyrénées-Orientales. Il s’agissait d’une affaire très sensible. Sabrina Meulen, 35 ans, était jugé pour "violences répétées ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur la petite Mila, une fillette de deux ans.

Sabrina Meulen est en fait l’ex compagne du père de la petite Mila. En 2016, alors qu’il était en prison, il lui a confié la garde à de son enfant. Décédé plus d’un an plus tard, il n’aura malheureusement jamais pu revoir sa fille. Les secours ont en effet été appelés à intervenir dans son habitation à Trouillas à l’été 2016. L’enfant de 2 ans était alors dans un état critique et a succombé à la suite d’un traumatisme crânien la nuit même à l’hôpital.  Une information judiciaire avait donc été ouverte à l'encontre de Sabrina, sa belle-mère, du chef de meurtre et violences habituelles sur mineur de moins 15 ans.  Elle a ensuite été mise en examen puis placé en détention provisoire. 

Les experts balaient la défense de l’accusée

Après quatre ans d’enquête, Sabrina Meulen a été renvoyée devant la Cour d'assises des Pyrénées-Orientales afin d'y être jugée depuis ce vendredi 12 février. Après quatre jours de procès, la trentenaire originaire de l’Eure a été condamnée à 20 de réclusion criminelle. C’était d‘ailleurs la réquisition de la représentante du ministère public ce mercredi.

Sabrina Meulen avait toujours nié avoir maltraité la petite Mila et évoquait une chute dans la douche.  Mais les expertises n’allaient pas dans son sens. Au deuxième jour du procès, les médecins légistes balayaient la défense de l’accusée. Leur rapport indiquait des chocs répétés. Ils confirmaient le "syndrome du bébé secoué certain, accompagné de multiples coups portés sur l'ensemble du corps", comme le rapporte nos confrères de l’Indépendant.

D
e "légers" aveux au troisième jour de procès

C’est lors du troisième jour de procès, que Sabrina Meulen est finalement passée aux aveux. Après les multiples questions de la présidente de la Cour d’assises, Sabrina Meulen a finalement reconnu être à l’origine de la mort de Mila.

"Oui, Madame. C’est moi qui l’ai secouée", affirmait alors l’accusée ce mardi, comme l'indique l’Indépendant. Elle a par contre toujours nié les violences répétées sur l’enfant de deux ans. Au quatrième jour du procès et après les différentes plaidoiries, la Cour d’assises a finalement tranché et n'a donc pas été convaincue par les aveux de la belle-mère de Mila. Elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.