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Affaire Jubillar : un an après, Philippe Pressecq " regrette qu'autant de procès verbaux fuitent "

Un an après sa disparition de son domicile de Cagnac-les-mines ( Tarn ), Delphine Jubillar reste introuvable. Une affaire désormais portée sur la scène médiatique nationale où « le secret de l'instruction doit être conservé », plaide l'avocat de sa cousine, partie civile.

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Publié : 15 décembre 2021 à 8h59 par La Rédaction

C'est la question qui taraude les habitants de Cagnac-les-mines ( Tarn ). Où se trouve le corps de Delphine Jubillar, disparue sans laisser de traces depuis le 16 décembre 2020 ? Après un an d'enquête et de recherches, la question reste sans réponse.

Ce mystère a désormais un retentissement qui va bien au-delà de la commune de 2400 habitants. Les médias régionaux et nationaux se sont emparés de l'affaire. Les révélations fusent au gré des actes de procédure. Un écho trop important au goût de Philippe Pressecq, l'avocat de Lolita, la cousine de Delphine Jubillar et partie civile au procès. Le conseil « regrette qu'autant de procès-verbaux aient fuité » , au cours de la procédure. « Je pense que le secret de l'instruction est une grande valeur de la démocratie et je pense, à titre personnel qu'il faut le conserver ».

« Je suis convaincu que Cédric Jubillar est en détention provisoire pour de bonnes raisons »

Ces PV sont surtout issus des auditions et des motivations de demande de remise en libertés de Cédric Jubillar. Le conjoint de Delphine, d'abord partie civile au début des recherches est désormais le suspect n°1 dans cette affaire pour les juges d'instruction. Si l'avocat est « convaincu que Cédric Jubillar est en détention provisoire pour de bonnes raisons, [ ...] il est présumé innocent et il faut protéger cette présomption d'innocence ».

Sa conviction se base sur « des raisons tirées du dossier de l'instruction, des raisons objectives ». Raison de plus pour « protéger cette présomption d'innocence en ne balançant pas dans les médias des morceaux de procès-verbaux pour essayer d'en tirer des conséquences qui sont parfois hasardeuses ».

En attendant une éventuelle mise en accusation de Cédric Jubillar par les deux juges d'instruction chargée du procès, l'avocat a obtenu devant la Cour d'Appel de Toulouse, la constitution de partie civile de sa cliente, la cousine de Delphine Jubillar. « Les amies que je représente également étaient toutes aussi légitimes pour intervenir, et la Cour d'Appel s'est privée de rendre une décision forte qui irait dans le sens de la société, telle qu'elle est actuellement. ».

L.B avec A.M