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Affaire Jubillar : pour l'avocat Philippe Pressecq, Cédric Jubillar "restera en prison"

La chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Toulouse doit rendre ce mardi 22 mars sa décision sur la 4e demande de remise en liberté de Cédric Jubillar.

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Publié : 21 mars 2022 à 11h46 par Axel Mahrouga

 

La chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Toulouse (CHINS) va, une nouvelle fois, se pencher sur la détention de Cédric Jubillar. Ce mardi 22 mars 2022, les magistrats vont rendre leur décision sur la quatrième demande de remise en liberté formée par les avocats du tarnais. 

La semaine dernière, pendant l'audience à huis-clos, Cédric Jubillar avait clamé une nouvelle fois son innocence devant la présidente de la chambre. Malgré l'argumentaire de la défense, pour maître Philippe Pressecq, l'avocat de la cousine de Delphine Jubillar, la messe est déjà presque dite: « Cédric Jubillar restera en prison ».

Pour lui, « Il a des indices [...] graves et concordants » qui devraient motiver la décision de la chambre à ne pas libérer Cédric Jubillar, placé en détention provisoire depuis le 18 juin dernier. Mais faire sortir le suspect numéro 1 dans cette affaire présente également, selon le conseil, « des risques sur l'instruction. Le corps n'a toujours pas été retrouvé et si la personne qui est mise en cause est remise en liberté, il y a des risques pour qu'il trouble la marche de l'enquête ». Un élément qui pourrait bien peser dans la balance tant les enquêteurs ont multiplié, depuis le début de l'année, les opérations de recherches pour retrouver le corps de Delphine Jubillar, d'abord avec le renfort de militaires spécialisés puis de drones la semaine dernière. 

Enfin, la médiatisation de l'affaire, qui a dépassé les frontières du Tarn dès les premières phases de l'enquête est un élément qui maitre Pressecq veut porter au débat, exposant « les risques de trouble à l'ordre public. Personne ne contredira que l'affaire Jubillar est une affaire qui a considérablement troublé et qui trouble encore durablement et gravement l'ordre public ». 

 

« Il y a un acharnement de la défense »

 

Jusque ici, la chambre de l'instruction a toujours écarté les demandes formées par les avocats de Cédric Jubillar. En neuf mois, c'est la quatrième fois qu'ils plaident devant les magistrats de la Cour d'appel de Toulouse. « Il y a un acharnement de la défense, constate maître Philippe Pressecq. Je note qu'aucun des arrêts de la chambre de l'instruction n'a été frappé d'un pourvoi en cassation. »

Alors que les représentants de Cédric Jubillar clament qu'il n'existe « aucune preuve » pour maintenir leur client derrière les barreaux de la maison d'arrêt de Seysses, l'avocat estime qu'un pourvoi devant les magistrats du quai de l'horloge n'aboutirai pas, « Les trois conditions du maintien en détention sont réunis, la Cour de cassation ne pourrait que confirmer les arrêts de la chambre de l'instruction ». 

En tout état de cause, ce sont les magistrats de la CHINS qui auront, demain, le dernier mot.

Avec L.B