Affaire Benykhlef : comment la PJ de Toulouse a solutionné un assassinat en moins de 24 heures
Publié : 6 septembre 2019 à 16h51 par Brice Vidal
Le meurtre a eu lieu mercredi, le tueur présumé est arrêté le lendemain !
Moins de « 24 heures chrono »
Si les règlements de comptes se multiplient dans et autour de la Ville rose, la pègre toulousaine (et de l´ex-région Midi-Pyrénées) a tout de même du souci à se faire.
Alors que les enquêtes criminelles sont réputées longues et fastidieuses, les services du SRPJ de Toulouse (service régional de police judiciaire) ont solutionné une enquête en moins de "24 heures chrono" cette semaine. Jack Bauer ou Colombo peuvent aller se rhabiller...
Mercredi vers 20 heures, Adje Benykhlef était assassiné de six balles de 9 mm dans le parking de son immeuble, situé rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse.
Les techniciens de la police criminelle s’affairaient sur place une grande partie de la nuit. Des auditions à proximité du parking permettaient de comprendre comment le tueur avait agi. Etait-il seul ? Quel timing ? Quel véhicule ? Sur ce point les investigations se poursuivent, des témoins ayant affirmé qu'un conducteur l'avait véhiculé sur le lieu du crime.
Des policiers expérimentés
La première raison qui explique cette enquête éclair est bel et bien la qualité professionnelle des hommes qui composent le SRPJ de Toulouse : un service à part, flanqué de policiers d’expérience, habitués à travailler dans l’ombre et confrontés chaque jour aux instincts les plus vils du genre humain. Des enquêteurs également rodés aux arcanes de la justice : ils travaillent toujours sur informations judiciaires et commissions rogatoires, main dans la main avec les magistrats du parquet et les juges d’instruction qui les laissent le plus souvent travailler sereinement.
Un travail d'équipe(s)
La réussite de cette semaine est aussi la traduction des excellentes relations entretenues entre la PJ d’un côté ; et les services de police de la sécurité publique, des commissariats de départements de l'ex-région Midi-Pyrénées de l’autre. La vidéo-surveillance pourrait avoir joué un rôle dans l'identification du véhicule du criminel.
La sortie rapide de cette affaire, comme la plupart du temps, est la conjugaison d'un travail d'investigation et de recoupements d'éléments de la part des enquêteurs de la division criminelle et de la partie opérationnelle menée par la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) de Toulouse. Les enquêteurs ont travaillé sans relâche pendant 24 heures... et même plus ! Car avec l’arrestation de l’auteur présumé commence un autre marathon : auditions, qualification des infractions et présentation du mis en cause à un magistrat.
L’auteur présumé de l'assassinat de Bonnefoy est un Castrais d'une trentaine d'années qui a été condamné par la Cour d’Assises à 15 ans de réclusion pour meurtre. Il sera présenté à un juge d’instruction au terme des 48 heures de garde à vue.