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Adepte du "chemsex", le directeur du CNED de Toulouse condamné pour exhibition devant des enfants

Le satyre avait été repéré et interpellé en marge d'un tournoi de foot pour enfants, quartier du Château de l'Hers. 

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7 juillet 2022 à 21h24 par Brice Vidal

 

Adepte du « chemsex », le directeur du CNED de Toulouse a notamment été condamné, ce jeudi, en comparution immédiate à un an de prison avec sursis pour exhibition sexuelle devant des enfants. Il écope en outre d'une interdiction d’avoir une activité en contact avec des mineurs, d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Le parquet avait demandé 3 ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, l’interdiction de toute activité en contact avec des mineurs, indemnisation des victimes et une inscription au fichier des délinquants sexuels.

 

Le 7 mai dernier, le prévenu de 45 ans s’était introduit un plug anal au beau milieu d’un tournoi de foot de jeunes du club de l’AS Hersoise à Toulouse, regroupant 600 enfants de 6 à 9 ans. Il avait été molesté puis immobilisé par des témoins avant son interpellation par la police. Le quadragénaire, marié, a reconnu l’ensemble des faits à l’audience indiquant avoir été « en perdition depuis le mois d’avril », « « je me suis rendu chez un homme pour une relation sexuelle et pour prendre des stupéfiants, j’ai perdu la mémoire, elle me revient seulement quand je prends des coups […] pour moi, j’étais dans une forêt à ce moment-là » a-t-il expliqué lors d’une audience relativement pénible ajoutant « j’étais encore dans la relation sexuelle que je venais d’avoir et ne voyais pas le stade de foot. » Le prévenu avait consommé du GHB, surnommée la drogue du violeur. Dépressif, il a expliqué que le cocktail anxiolytiques et stupéfiants aurait entraîné « une perte de conscience totale ».

 

Me Andréa Meylou, avocate de parents et dirigeant du club partie civile, avait demandé plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts ; soulignant le préjudice d’image pour le club après cette affaire médiatisée à l’époque des faits, insistant sur le fait que « la prise de drogue n’est pas une circonstance atténuante ». L’avocate du prévenu Me Caroline Limasset-Protin attribuait son dérapage à plusieurs facteurs « surcharge de travail, isolement pendant le confinement, dépression et prise de stupéfiants », « il n’était pas dans son état normal » a-t-elle plaidé à l’audience.

 

AFP.