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Accusés de harcèlement sexuel et virés, les deux profs du Mirail étaient innocents !

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Publié : 11 décembre 2019 à 16h38 par Brice Vidal

100% vous révélait les failles dans la procédure dès le 16 septembre dernier.

 

La direction de la faculté du Mirail (Université Toulouse Jean-Jaurès) ne souhaite pas réagir dans l'immédiat, mais l'affaire pourrait bien la mettre dans un embarras profond.

Les plaintes contre deux enseignants accusés de harcèlement sexuel et moral par une étudiante ont été classées sans suite par le parquet de Toulouse. Le procureur s'était auto-saisi après des articles de presse. Mai 2019, le syndicat UET (Union des étudiants de Toulouse) alléguait de faits de harcèlement sexuel et moral de la part de deux professeurs agrégés.

Le parquet de Toulouse conclut que les infractions ne sont pas caractérisées. Autrement dit : les deux enseignants sont innocents. Me Pascal Nakache, qui défend l'un des deux enseignants, a déposé plainte contre X et contre la principale accusatrice - Cynthia N - pour dénonciation calomnieuse. 100% vous révélait dès le 16 septembre dernier les failles dans cette "affaire".

 

LIRE → Enquête 100% - Harcèlement sexuel au Mirail : les deux profs en Arts plastiques virés pour rien ?

 

Les deux enseignants ont vu leurs carrières brisées

Pour le volet pénal : il n'y a donc rien dans le dossier. Reste à savoir ce qu'il va advenir de l'enquête administrative à l'encontre des deux enseignants qui ont vu leurs carrières brisées.

Selon nos informations, les deux profs d'Arts Plastiques ont été profondément traumatisés. 100% vous révélait en septembre que les procédures disciplinaires lancées auraient été instruites uniquement à charge contre les agrégés. Les deux quinquagénaires ont été sanctionnés mi-juillet par une commission disciplinaire interne à l’université. Ils sont interdits définitivement « d’exercer des fonctions d’enseignement ou de recherche dans tout établissement public d’enseignement supérieur ». La section disciplinaire considère que leur pratique pédagogique « est contraire à la déontologie de l’enseignant ». À cela s’ajoute une interdiction totale d’enseigner pendant quatre mois prononcée par le Rectorat.

Si l'accusatrice doit s'expliquer dans le volet pénal, rectorat et université devront probablement revoir leur copie au plan administratif.