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Abandon des poursuites dans l'affaire des banderoles "Macronavirus" à Toulouse

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Publié : 11 mai 2020 à 10h24 par Brice Vidal

Le procureur a informé la Ligue des droits de l'homme de sa décision.


Le Procureur de la République de Toulouse a informé par courriel la Ligue des droits de l'Homme de ce que "le dossier des personnes placées en garde à vue ou contrôlées par la police pour avoir affiché des banderoles portant la mention « Macronavirus : à quand la fin ? était clôturé et ne donnerait lieu à aucune suite." Affaire classée donc.

 

La Ligue des droits de l'Homme "avec les organisations progressistes toulousaines" avait manifesté "son inquiétude dans cette affaire" et se félicite de la décision. La LDH "demeurera néanmoins extrêmement vigilante à l'égard de toute forme d'atteinte à la liberté d'expression, le libre débat et les polémiques étant constitutifs de l’un des fondements de toute société démocratique."

 

La réaction de l'autorité judiciaire avait fait polémique à Toulouse. Associations, syndicats et partis de gauche avaient dénoncé "une grave atteinte à la liberté d’expression". PS, Archipel Citoyen, NPA, Ligue des droits de l’homme ou FSU et CGT avaient pointé l'action du parquet de Toulouse. Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, taclant le procureur Dominique Alzéari "le zèle de ce magistrat me préoccupe, tout comme son inaction caractérisée quand des observateurs des pratiques policières sont blessées par les forces de l'ordre."

 

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme.