A69. "J'ai demandé la pleine mobilisation des forces de l'ordre", le préfet du Tarn dénonce le saccage d'une pelleteuse sur le chantier de l'autoroute

L'État monte au créneau. Lundi dernier, le collectif «La buse» revendiquait par voie de communiqué la dégradation d'une pelleteuse sur un site de fouille archéologique, entre Maurens-Scopont et Cuq-Toulza (Tarn). Ces fouilles sont entreprises en amont du chantier de la future autoroute A69, censée relier Castres à Verfeil. 

Dans son communiqué, le collectif expliquait vouloir « dénoncer les aberrations de ce projet autoroutier destructeur ». Un collectif composé, toujours selon leur communication, « de citoyen.nes d'un territoire menacé » qui « [ne cèdera rien], jusqu'à ce que soit rendu notre avenir ».

Ces dégradations interviennent tandis que l'enquête publique sur la demande d'autorisation environnementale, dernière étape administrative avant un potentiel début des travaux, a démarré le lundi 28 novembre 2022. 

«Absolument inacceptable dans un État de droit»

Cet acte de vandalisme, le préfet du Tarn, François-Xavier Lauch les dénonce. « Ce sont des faits qui sont contre l'ordre public », réagit le représentant de l'État dans le Tarn. Le préfet indique également avoir demandé la pleine mobilisation des forces de l'ordre « pour identifier les auteurs, y compris ceux qui se permettent de revendiquer ces faits. Non seulement, ils ont commis des illégalités, mais en plus de cela, ils considèrent qu'ils peuvent s'en féliciter. C'est absolument inacceptable dans un État de droit ».

Depuis le début de ces fouilles archéologiques, et l'arrivée des premières pelleteuses au bord du tracé de la future A69, cinq faits de dégradations ont été signalés.