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A Toulouse, c’est la fronde des commerces non-essentiels

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Publié : 13 novembre 2020 à 16h58 par La Rédaction

Les magasins Cesare Nori ou encore Toulouse Stylos ont décidé de rouvrir leurs portes malgré le confinement.

 

On est dans un pays où c’est le lobbying qui compte ? Ou c’est la vraie vie des vrais français ?!” Cris de colère chez ce commerçant dit “non-essentiel” à Toulouse. Le président de la Fédération des commerçants et artisans de Toulouse, Philippe Léon, tient la boutique Toulouse Stylos en centre-ville. Et contrairement aux deux semaines qui viennent de s’écouler, la boutique a rouvert ses portes ce vendredi matin.

 

Action symbolique

Un acte symbolique pour dénoncer le prolongement de la fermeture des commerces dits “non-essentiels” annoncé jeudi soir par le premier ministre. “Regardez, de plus en plus de pays qui prennent ces mesures. On ferme toutes les superficies au delà de 800m². On laisse les petits ouverts, pourquoi ? Et bien, parce qu’on le sait bien ! C’est pas chez nous que se transmet le virus ! En France, on fait tout à l’envers.” Philippe Léon ajoute avec ironie : “Moi je suis toulousain, je suis français. Je ne parle pas anglais. On me dit tu cliques et tu collectes, moi j’ai une sonnette, ça clique. On me demande ce que l’on veut et effectivement, je livre le produit à la personne après l’avoir collecté. Si ce n’est pas ça, expliquez moi.

 

 

Défiants à l'égard du gouvernement

Une aide financière à hauteur de dix mille euros a été annoncée par le gouvernement lors de l’allocution. Une aide à laquelle Philippe Léon ne croit plus : “Je veux dire l’état français se comporte comme un assureur. On vous annonce une aide, comme on vous annonce une assurance. Et au moment de la toucher, il y a toujours le petit astérisque qui fait que les trois quarts sont hors de la mesure.”

 

600 000 euros de stock

Un peu plus loin, c’est la boutique Cesare Nori qui a décidé d’ouvrir ses portes ce vendredi. Antoine Nori, le gérant du magasin de vêtements en cuir, donne des chiffres : “Là, nous avons à peu près 600 000 euros de stock, sachant qu’un tiers de ce montant devait être vendu au mois de novembre. Donc vous avez compris que les 10 000 euros, c’est dérisoire.” Il ajoute : “Chaque jour qui passe est un jour de moins pour vendre le stock, les fournisseurs ne nous reprennent pas le stock que nous avons payés. Avec les loyers, c’est ça qui va nous asphyxier.

 

Gala Jacquin