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810 détenus pour 537 places à la prison de Perpignan, un syndicat dit stop

L’Ufap-Unsa Justice pointe aujourd’hui du doigt la surpopulation carcérale au centre pénitentiaire de Perpignan. Le syndicat met également en cause le manque de moyens et d'effectifs sur place.

La crise pénitentiaire atteint son paroxysme

5 novembre 2021 à 13h08 par La Rédaction


« Notre établissement croule sous la surpopulation carcérale », dénonce Philippe Grousset, secrétaire général du syndicat Ufap-Unsa Justice. 810 détenus pour 537 places, la prison de Perpignan est surpeuplée. Une situation devenue bien trop tendue pour les surveillants comme pour les détenus. En effet, 71 hommes et 3 femmes dorment aujourd’hui à même le sol alors que l'encellulement individuel est la loi. Au quartier masculin de la prison par exemple, la surpopulation est de 230%, elle est de 170% au quartier féminin.

Une surpopulation qui engendre des conflits

Pour Philippe Grousset, cela en est trop. « Les personnels sont multitâches et ils effectuent plus de 40 heures supplémentaires par mois, mais avec un organigramme incomplet, que notre administration est incapable de compléter, les accidents de travail et les arrêts maladie s’enchaînent. La polyvalence et l'altruisme ont des limites ».

L'Ufap-Unsa Justice tient à prévenir sa direction de possibles représailles : « Nous ne continuerons pas à travailler en mode dégradé dans un établissement de 537 places dans lequel s'entassent 810 détenus ». Le syndicat réclame « un désengorgement rapide », « la mise à niveau de l’organigramme, puis son augmentation à hauteur de 14 postes ». Philippe Grousset estime que c’est également au Garde des Sceaux d’augmenter significatevement le personnel pénitentiaire.

Perpignan à la 3ème place des prisons les plus surpeuplées de la région

La prison de Perpignan n’est pas un cas isolé. La problématique de la surpopulation carcérale s’observe dans une grande partie des centres pénitentiaires du pays. C’est le cas au niveau de l’Occitanie également. Au sein même de la direction interrégionale de Toulouse, la maison d'arrêt perpignanaise (194,4% de surpopulation) arrive à la troisième position des établissements les plus surchargés, derrière la prison de Nîmes (208,5%) et Foix (203,1%), selon un rapport du ministère de la justice publié en octobre dernier.

 

 

Robin Lopez