80 ans de la Retirada : succession d'hommages en Occitanie pour le président du gouvernement espagnol
Pedro Sanchez était en visite à Montauban, Collioure et Argelès-sur-mer ce dimanche
25 février 2019 à 9h45
Le président du gouvernement espagnol Pedro Sànchez était en visite dans notre région ce dimanche pour une série d'hommages à l'occasion de la commémoration des 80 ans de la Retirada.
Le chef d'État s'est rendu successivement dans le Tarn-et-Garonne et dans les Pyrénées-Orientales.
Une journée marathon qui a démarré vers 10 heures à Montauban. Pedro Sànchez est allé se recueillir sur la tombe du dernier président de la république Espagnole, Manuel Azaña, mort en exil dans le Tarn et Garonne en 1940 après avoir été chassé par les franquistes.
L'après-midi direction les P-O, avec une première étape au cimetière de Collioure pour déposer une gerbe et dévoiler une plaque commémorative sur la tombe du poète républicain Antonio Machado qui lui aussi avait fui Franco.
Le cortège présidentiel s'est ensuite dirigé vers Argelès-sur-mer où Pédro Sanchez a là aussi inauguré une nouvelle plaque commémorative puis prononcé un discours depuis la plage où se trouvait à l'époque le camp d'Argelès.
Pour finir il s'est rendu au cimetière espagnol de la commune pour un nouveau moment de recueillement
Déplacement historique
A noter que c'est la première fois qu'un dirigeant espagnol se rend sur les lieux de l'exil pour saluer la mémoire de ceux qui durent fuir le franquisme en 1939. Une reconnaissance historique attendue ici, mais surtout une visite chargée de symboles comme nous l'explique Joëlle Santa-Garcia, présidente de la Fondation Antonio Machado.
Rattrapé par l'actualité
Cette visite du président du gouvernement espagnol n'était pas du goût du tout le monde dans les Pyrénées-Orientales. En effet un comité d'accueil l'attendait lors de son arrivée à Collioure. Une arrivée qui s'est faite sous les huées de plusieurs centaines de manifestants venus pour dénoncer l'emprisonnement des responsables politiques catalans qui sont jugés en ce moment à Madrid.
Le vice-président du conseil départemental et secrétaire départemental du PCF Nicolas Garcia faisait partie des manifestants. Il dénonce "hypocrisie" du gouvernement espagnol.
"Liberté pour les prisonniers politiques", voilà le slogan qui revenait le plus dans la foule. Des manifestants attendaient aussi le président à Argelès, où certains sont même parvenus à perturber sa prise de parole au moment du discours. Ils ont été éloignés par les forces de l'ordre.