Ce sont des corps de femmes, parés de végétaux. Des corps qui ont connu la violence et qui aujourd’hui sont sublimés par la douceur d’un pétale, la légèreté d’une feuille. Vingt clichés en noir et blanc, vingt femmes aux passés douloureux, qui apprennent à se reconstruire grâce à l'aide et au soutien de la Maison des Femmes D’Albi. A renaître comme chaque fleur, chaque plante, chaque arbre à l'aube d'un nouveau printemps.
Ce projet artistique est né en 2021, Nicolas Bec, éducateur spécialisé à la Maison des Femmes d'Albi, découvre les photos d'Emilie Cayre et lui propose de mettre en valeur les femmes qu'il accompagne au quotidien au sein de l'association. Plusieurs rencontres s'ensuivent, pour présenter cette idée originale aux résidentes, définir quelles parties de leurs corps elles souhaitaient montrer, pourquoi... et le résultat est poignant. Vingt clichés de mains, d'yeux, de ventres, de bustes, sublimés par des pétales, des fleurs, des brindilles et des feuilles.
Pour Emilie Cayre, la photographe, ce projet avait du sens et l'essentiel à ses yeux était de rester juste, au plus près de ce que ces femmes ont voulu dévoiler, témoigner. La justesse pour soigner l'injustice.
Emilie Cayre, photographe, l'importance d'être juste