420 kg de cannabis saisis près de Toulouse : 1 à 7 ans de prison pour les trafiquants
La saisie record avait été effectuée en janvier 2021.
15 avril 2022 à 22h22 par Brice Vidal
C’était la plus grosse saisie de drogue de l’année 2021 en Haute-Garonne. 418 kilos de cannabis découverts dans un go-fast au sud de Toulouse, à Saubens. Une dizaine de trafiquants présumés comparaissaient jeudi et vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Ils ont écopé ce vendredi de peines allant de 1 an à 7 ans de prison, le parquet avait requis 15 mois à 7 ans pour des prévenus âgés de 25 à 35 ans, la plupart en détention provisoire depuis le 21 janvier 2021.
Une longue enquête des gendarmes et de la police judiciaire avait mené à l’arrestation des mis en cause, restée dans les annales de la gendarmerie locale. 800 000 euros de cannabis découverts dans un véhicule avec banquettes aménagées : le convoi était composé d’une Hyundai et d’une Volkswagen T Cross, une ouvreuse et une porteuse interceptées par les policiers de l’Ofast (l’office anti-stupéfiants) et les gendarmes de la brigade de recherches de Muret, en surveillance depuis plusieurs mois. 4 individus étaient appréhendés après avoir tenté de s’enfuir en prenant tous les risques en zone habitée, obligeant un des policiers à sortir son arme. Sans faire feu. Le reste de la bande, originaire du Mirail, était arrêté dans les jours suivants "le flag".
L’enquête démontrait qu’entre 2019 et début 2021, la fine équipe avait importé plusieurs centaines de kilos de cannabis d’Espagne vers la France. Leur QG : un garage auto à Eaunes dans le Muretain et un logement nourrice à St Hilaire (11). Face aux juges, le même refrain « on se connait de vue, on est du même quartier », « on se rendait des visites de courtoisie », « on a convoyé la drogue pour quelques centaines d’euros, mais on ne sait pas qui est le commanditaire ». Mais qui dirigeait les opérations ? Silence. Omerta. Comme toujours dans ce genre de business, personne n’a voulu balancer. Ils prendront des peines conformes aux réquisitions de Julie Sirère, la vice-procureure de Toulouse. Me Justine Rucel avocate du prévenu le plus lourdement condamné n’excluait pas de faire appel à l’énoncé du délibéré.