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300 personnes lors de la marche "Justice et Vérité" en hommage à Delphine Jubillar

Emotion palpable à Cagnac-les-Mines, un an après la disparition de l'infirmière de 33 ans. 

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Publié : 19 décembre 2021 à 16h37 par

 

Ils étaient environ 300 personnes, ce dimanche, à répondre à l'appel des amies de Delphine Jubillar, 300 anonymes qui participaient à la marche "Justice et Vérité" organisée un an après la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar, devenue en quelques mois l'affaire criminelle qui tient en haleine un pays entier. Parti du lac de Cagnac-les-Mines, le cortège a rejoint la maison du couple Jubillar.

L'infirmière de 33 ans a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Cédric son mari a été mis en examen pour homicide aggravé le 18 juin dernier. Le peintre plaquiste, en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses près de Toulouse, clame son innocence. Ses avocats dénoncent une enquête menée uniquement à charge pour cet homicide "sans corps, sans scène de crime" et pour lequel selon eux "toutes les pistes n'ont pas été explorées".  

 

Beaucoup d'émotion et un message politique dénonçant les féminicides

La voix empreinte d'émotion, les amies de Delphine se sont succédé au micro "nous sommes Delphine" car "ce qui t'es arrivé ne doit plus arriver, toutes ces femmes en couple qui souhaitent divorcer et qui ont peur" ; "tes proches méritent de connaître la vérité et que justice soit rendue" ; "merci aux forces de l'ordre qui ne lâchent rien" 

 

De nombreux anonymes tarnais venus "soutenir les proches"

"On est touché personnellement" expliquait Laurent, un Castrais d'une cinquantaine d'années "on comprend pas que ce soit pas résolu, c'était important d'être là et de soutenir la famille". "Je ne connaissais pas Delphine mais ce qui s'est passé est odieux. Ce crime. On ne sait pas où elle est" nous indiquait Yvette une sexagénaire originaire de Marssac-sur-Tarn.  "On est d'Albi et pour ces causes nous sommes là" soulignait Christian âgé de 75 ans. Nicoles, une habitante de Cagnac concédait avoir "mal au coeur à cause de cette histoire, même si on ne connaît pas la famille""Pour moi le mari est coupable" et "il fallait montrer notre soutien" expliquait Lydie, une jeune carmausine.  

 

Réseaux sociaux : les soutiens de Cédric Jubillar sont-ils en train de le lâcher ?

 

L'affaire Jubillar cristallise les passions depuis plusieurs mois : les proches de Delphine et les soutiens de Cédric Jubillar se menant une sorte de guerre de communication sur les réseaux sociaux. Suite aux derniers rebondissements de la semaine passée, les soutiens dont le mari incarcéré bénéficiait encore, sont-ils en train de quitter le navire ?

 

Samedi un internaute expliquait être à l’origine « du premier groupe créé pour soutenir Cédric Jubillar » « au titre de la présomption d’innocence ». Il précise désormais « ne plus trouver d’excuses à Mr Jubillar » « son humour on le connaît bien » mais « là je bloque » s'émeut-il. « Prendre contact avec ses co-détenus en les invitant à faire ci ou ça et dire de la merdouille » « il y a un moment où il faut se recadrer » ajoute cet ex-soutien du mis en examen « c’est du grand n’importe quoi », « quand on est innocent on se bat, on ne joue pas avec les enquêteurs ». Même les avocats de la défense seraient « ko » écrit-il dans un français peu conventionnel.

 

Pour rappel Séverine, la nouvelle compagne de Cédric Jubillar a été placée en garde à vue pour « recel de cadavre » puis libérée sans qu’aucune charge ne soit retenue. Le peintre plaquiste de Cagnac-les-Mines auraient confié à un co-détenu avoir tué Delphine et avoir caché son corps près d’une ferme qui a brulée en avril dernier. Le voisin de cellule, une fois libéré, serait allé à Cagnac-les-Mines vérifier les dires du prisonnier le plus célèbre de France, prenant contact avec Séverine. Une attitude qui, si elle n’aboutissait pas à la découverte d’un corps, ressemblerait à une nouvelle provocation de Cédric Jubillar décrit depuis longtemps par des sources proches du dossier comme « malin » et « provocateur ». La gendarmerie pourrait, par ailleurs, jouer (à son tour) de ce nouvel épisode pour isoler un peu plus le mis en cause. 

 

 

→  Cédric Jubillar a-t-il confié à un co-détenu avoir tué Delphine ? - Infos Tarn (centpourcent.com)