300 personnes à Saint-Girons pour contester la décision d’interdire l’effarouchement des ours en estive
Eleveurs chasseurs et élus locaux s'étaient donnés rendez-vous pour décréter "l'état d'urgence".
12 août 2022 à 18h10 par Brice Vidal
300 personnes mobilisées ce vendredi à Saint-Girons, pour contester la décision de la justice d’interdire l’effarouchement des ours.
Le tribunal administratif de Toulouse considère illégale cette technique pour l’estive d’Ustou. Ce lundi l’association qui porte le recours a demandé au tribunal d’examiner aussi la légalité de la technique d’effarouchement pour l’ensemble des estives du Couserans. C’est l’arrêté préfectoral qui est contesté par le collectif « One Voice » défenseur des animaux.
Alors, ce vendredi éleveurs, élus locaux et l'ensemble du tissu économique qui vit du pastoralisme en Ariège sont montés au créneau pour contester la décision du TA, une délégation a été reçue en sous-préfecture. « C’est l’état d’urgence, il y a des attaques d’ours tous les jours, je suis content de voir que tout le monde se sent concerné : chasseurs et élus » se félicitait Jean Servat président de la fédération pastorale de l’Ariège pour qui « avec cette décision de justice, on a engagé l’ensauvagement du Couserans ».
L’ours est responsable de nombreuses attaques sur les troupeaux en estive et rappelons que les tirs d’effarouchement ne sont pas léthaux (double détonation et balle en caoutchouc tirés par des agents spécialement formés si le plantigrade se fait menaçant). Le tribunal administratif a demandé lundi un complément d’information au représentant de la préfecture et devrait rendre sa décision 48 heures après en avoir accusé réception.
BV avec Jacques Déjean