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23 ans de réclusion pour le meurtre sauvage de Benjamin sur le parking de la discothèque l'Esméralda à Toulouse

Michaël Sako, boxeur amateur  de 36 ans, a été reconnu coupable de meurtre en récidive par la cour d’assises de Haute-Garonne ce mercredi soir. 

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5 octobre 2022 à 22h13 par Brice Vidal

 

Un boxeur amateur a été reconnu coupable de meurtre en récidive par la cour d’assises de Haute-Garonne ce mercredi soir. Michaël Sako, 36 ans, a été condamné à 23 ans de réclusion criminelle et 5 ans de suivi socio-judiciaire. Le ministère public avait requis 25 ans. La rixe mortelle avait eu lieu le 20 juillet 2019 sur le parking d’une discothèque de la zone Sesquières à Toulouse. La victime, Benjamin Quilès, un policier qui n’était pas en service au moment des faits, était mort des suites de ses blessures.

 

L'accusé, déchainé, avait sauté à pieds joints sur la tête de sa victime

Pour un motif futile dans la file d’attente d’un food-truck, l’agresseur avait assommé son adversaire, l’avait frappé à terre, sautant même sur sa tête à pieds joints. L’accusé était rentré tranquillement chez lui avec deux hommes dont l’un, Rachid Zeryouh ancien boxeur professionnel défendu par Me Apollinaire Legros-Gimbert, a été condamné ce mercredi à 9 mois de prison avec sursis pour violences en réunion. Cette agression d’une rare sauvagerie devant L’Esméralda, boite de nuit prisée de la jeunesse toulousaine, avait provoqué une vague d’émotion dans la Ville rose. Des messages de l’accusé retrouvés par les enquêteurs disaient notamment « je lui ai écrasé la tête, je m’en bats les c… je suis un mec, j’assume ». Me Laurent Boguet, un des avocats de la famille de la victime, décrivait dans sa plaidoirie un homme « qui devient animal » et « parfaitement entraîné par la pratique assidue des sports de combat » L'accusé, défendu par Me Julie Elduayen, a toujours réfuté son intention de donner la mort. Famille et proches de la victime ont assisté à ce procès qui courait sur trois jours.

 

Le témoignage de Benoit qui accompagnait la victime cette nuit là

Benjamin, policier amateur de culturisme était une force de la nature, Benoit était avec lui au moment des faits et il a assisté à la scène, M. Sako « a asséné un coup de poing qui a mis mon ami Benjamin KO, il ne bougeait plus, ne répondait plus, puis il a continué à le taper au sol et lui écraser la tête avec de violents coups de pied » rappelait-il à notre micro. « Je me dis que quand on répète les insoumissions aux règles, malheureusement ce genre de drame peut arriver et le profil de l’accusé le démontre ainsi que ses interventions lors du procès : il se trouve des excuses, et tente même d’apprendre les règles de droit au Président de la Cour d’Assises. » Benjamin « était un nounours et il a eu ce jour là un réflexe policier » explique-t-il alors que la victime est allé au contact de l’agresseur quand celui-ci a fait mine d’aller chercher une arme dans le coffre d'une voiture.