150 AED mobilisés à Toulouse : "c’est devenu l’enfer "
Publié : 1er décembre 2020 à 16h18 par Brice Vidal
Les personnels de vie scolaire saturés par les nouvelles missions imposées par le contexte de crise sanitaire.
« C’est devenu l’enfer » 120 à 150 AED - les personnels de vie scolaires des collèges et lycées - étaient mobilisés devant le rectorat de Toulouse, ce mardi à la mi-journée. Ils en ont marre de la précarité, eux qui sont reconduits chaque année au bon vouloir des chefs d’établissements. Les AED veulent des CDI et des revalorisations salariales.
Mais par-dessus tout, ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail avec la crise sanitaire. Gaëlle est assistante d’éducation au collège du Plantaurel à Cazères "nos tâches ont été multipliées par deux ou trois".
Communiqué du @SNES_toulouse
— SNES-FSU Toulouse (@SNES_toulouse) December 1, 2020
#1erDécembre Très forte mobilisation des #AED dans les Vies Scolaires des collèges et lycées.
Plus de 25 Vies scolaires avec 100% de grévistes au pointage provisoire de 7h ce matin.https://t.co/HYMwA42avX
Gaëlle estime faire partie des "métiers de l’ombre" de l’Education pour "1200 euros par mois pour 42 heures". Les mécontents de 20 à 40 ans étaient venus de Cazères, Lherm, Portet ou des Arènes et Raymond Naves à Toulouse.
Au vu des protocoles sanitaires en vigueur, ils estiment ne pas être "assez nombreux pour exercer leurs missions". L’académie a pourtant annoncé le recrutement d'environ 250 personnels, le problème : ils ont désormais de nouvelles missions à assurer ! Par exemple "en surveillant les cours de profs passés en distanciel" explique Pierre Priouret responsable du syndicat SNES 31 ; "le professeur est en visio-conférence à distance, ça ne marche pas dans la pratique et ce sont des opérations hyper médiatisées."