La nouvelle gare Matabiau arrive à l'heure pour l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby

Coupe du monde de rugby oblige, cette fois la SNCF n'a pas eu de retard. Après deux ans de travaux et 42 millions d'euros d'investissement, la nouvelle gare Matabiau a pu être arpenté par les voyageurs pour la première fois ce mardi.

Une gare proche des standards nationaux 

164 places assises avec prises électriques ou USB, 5 nouveaux ascenseurs et 5 nouveaux escaliers mécaniques, ce symbole de l’histoire ferroviaire toulousaine construit en 1856 a fait peau neuve ; "les travaux ont mis en valeur l’architecture métallique d’origine" et "la marquise a été entièrement restaurée" indique la SNCF. Le Hall 2 a été agrandi avec des espaces réservés aux personnes à mobilité réduite. Le Hall 1 a lui été complètement réaménagé tout comme le souterrain nord et "sur le parvis, une signalétique intermodale a été mise en place pour faciliter les correspondances avec les autres modes de transport". La gare abrite désormais 15 boutiques (McDonald’s, Starbucks, O Mana). 

Une manifestation syndicale en marge de l'inauguration

L'inauguration organisée par la SNCF, qui avait invité un parterre d'élus, a été perturbée par les syndicats de cheminots ce mardi. Ils dénonçaient leurs conditions de travail "il y a eu 5 morts à la SNCF à cause de leur politique de sous-emploi, on n'arrive plus à assurer le service minimal" affirmait David Anon, responsable de la section locale de la CGT cheminot. Le syndicat pointait aussi la marchandisation de la gare toulousaine. 

Stéphane Lerendu, directeur SNCF des grands projets, gares et connexions défendait le projet "le voyageur il veut se restaurer, pouvoir faire des achats pour son voyage, le tissu commercial a une spécificité, sur la partie restauration il y a des places assises, si on avait voulu gagner de l'argent on aurait fait du tack away, c'est pas ce qu'on a fait." "Tout l'enjeu était de faire rentrer, en gardant le patrimoine, tous les services des gares modernes". 

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, minimisait la contestation syndicale "un rituel d'un certain nombre de syndicats qui ont toujours des choses à dire" pour rappeler "une capacité de la gare multipliée par trois" et "un site plus agréable et plus fonctionnel" ; Toulouse "devait s'affirmer dans la géographie ferroviaire du 3e millénaire". Le service public "se trouve ici développé et conforté par les travaux" rappelait l'édile. 

Les Toulousains sont-ils satisfaits ? Pour Esteban, "c’est très tranquille, assez apaisant, on peut très vite s’adapter. C’est assez cosy". "Je ne sais pas si cette réouverture va améliorer mon expérience dans la gare. C’est la première fois que je reviens depuis que les travaux sont finis" lâchait un anonyme ; "c’est mieux qu’avant, il y a plus d’espace."