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La gendarmerie formé par le GIGN : ils aident les élus agressés à se protéger.

Ces derniers temps, les élus sont sujet à des agressions physiques violentes. Pour les aider, la gendarmerie organise dans toute la France des sessions de formation basé sur la négociation. Le but : éviter le plus possible des drames.

Deux gendarmes viennent donner des conseils de négociation
Deux gendarmes viennent donner des conseils de négociation
Crédit : Crédit photo : Groupement de gendarmerie de Haute-Garonne

27 novembre 2023 à 11h38 par Alex Jehanno

C’est un phénomène qui ne s’arrête plus. Les maires deviennent une cible facile depuis plusieurs années. Selon une enquête de Franceinfo, les atteintes aux élus sont en hausse de 15% sur l'année 2022-2023

Pour endiguer ce mal, la gendarmerie contre-attaque. Formé par le GIGN, ils apprennent à leur tour aux maires comment entamer une négociation pacifique et éviter des répercussions plus graves. Des techniques qui resteront confinés derrière les portes du foyer rural de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), où la 20ène d'élus scrute le PowerPoint des gendarmes.

Malgré cette implication des militaires, l’adjoint au maire de Vieille-Toulouse, François Serre n’est pas complètement convaincu. « Cela est un adjuvant pour maîtriser des situations délicates. Mais les situations ne sont pas identiques. Il est difficile de suivre à chaque événement le même processus que l’on nous apprend. »

Même constat pour Rolland Peyre, adjoint à la mairie de la commune de Gibel, près de Nailloux : « Tout dépend du cas qui se présente. Si l'on est face à un excité, mais qui est ouvert au dialogue oui. En revanche, si c’est un excité qui souhaite passer à des actes physiques ou verbaux... »


Ne pas se mettre en danger inutilement


Lors de ces formations à la négociation, c’est une des premières informations que donnent les gendarmes. Si certains conflits peuvent dépasser leurs compétences, il faut immédiatement contacter le 17, précise Carl, gendarme sur la couronne toulousaine : « Les outils qui leur sont donnés sont prévus pour des différends que l’on qualifie de faible. Dès qu’il y a des violences physiques, ils doivent appeler les forces de l’ordre. »

Cette formation n’a pas pour but de régler toute situation « en permanence. Il ne faut pas qu’ils se mettent en danger vis-à-vis d’un contentieux qu’ils essaient de gérer. »