La câlinothérapie de Carole Delga à l’endroit des maires occitans

Pourquoi Carole Delga a-t-elle rencontré 2000 maires d’Occitanie cette semaine ? Mardi ils étaient 800 conviés à l’Arena de Montpellier, jeudi 1200 ont répondu à l’appel de la présidente de région au Marché d’Intérêt National de Toulouse. Et il n’était pas seulement question de bien manger. La parole était à « la démocratie d’en bas » comme se plaisait à le rappeler le maire de Cahors Jean-Marc Vayssouze-Faure. 

La Commingeoise, entourée de son aréopage de vice-présidents, saluait « la forte mobilisation des élus » venus faire passer des messages sur leurs préoccupations, « les sujets sur la mobilité, leurs inquiétudes sur les politiques du logement, la désertification médicale » et « j’ai entendu que les dossiers à la région étaient encore trop compliqués » souriait-elle. Car oui, ça n’était pas un meeting politique, même si Carole Delga a dû parfois justifier ses choix – sur l’autoroute Castres Toulouse ou sur la taxe LGV (TSE) : « La LGV si elle ne vient pas, dans 10 ans, au sud il y aura Marseille et Bordeaux. Et c’est tout… » lâchera la patronne qui plaidera aussi pour le projet autoroutier du concessionnaire NGE. Mais l’essentiel était ailleurs : rassurer les maires et notamment les maires ruraux : leurs petites équipes, des élus « à portée d’engueulades » avec souvent un boulot à côté et de grosses responsabilités ; dans la région « la plus enclavée de France » mais « qui est la région à créer le plus d’emplois après l’Ile-de-France » insistait-elle.  

Jeudi les maires, en majorité ruraux, ont écouté avec attention son briefing sur les différentes aides de la région, mais le moment important n’était pas l’Assemblée plénière matinale. Plutôt l’après-midi où les services régionaux étaient à disposition des maires pour des questions techniques, « l’ensemble des collègues attendent des réponses sur des fléchages budgétaires, des maturations de projets. Et les services de cette grande collectivité peuvent nous apporter des réponses » indiquait Noël Pereira, maire de Pierrefitte-Nestalas. En off, certains cadres de la région Occitanie reconnaissaient que leur collectivité a pris beaucoup de retard sur certains financements, principalement en raison de la période Covid. « Ces rencontres sont une riche idée » analysait Jean-Philippe Bésiers, maire divers gauche de Castelsarrasin. Pour Noël Pereira « ce n’est pas que de l’affichage, on se rend compte du besoin régulier de se voir, c’est par l’émulation collective qu’on arrive à avancer ... »