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Victoire des riverains : l'usine d'enrobage de Vinci ne rouvrira pas près de Toulouse

Vinci Autoroutes nous confirme que le site ne servira plus à la production d'enrobés à chaud.

L'usine de Gragnague de nuit.
L'usine de Gragnague de nuit.
Crédit : FB - Association nature et vie sur les coteaux

6 septembre 2023 à 10h53 par Brice Vidal

Une victoire pour les riverains de Gragnague, et notamment l'association Nature et Vie sur les Coteaux. Vinci Autoroutes nous indique, ce mercredi, que l'usine d'enrobage à chaud de Gragnague ne rouvrira pas, confirmant une information de La Dépêche du Midi.

L'usine controversée est quasiment démontée à présent, alors que la réfection de la couche de roulement de l'A68 entre Toulouse et Gémil, a été terminée le 8 août. Selon une source chez Vinci Autoroutes, "le site de Gragnague ne sera plus exploité pour l'enrobage à chaud mais pourra être utilisé comme base de vie ou stockage des matériaux". En effet les travaux de doublement de l'A680 devraient démarrer cet automne, pour permettre la jonction avec la future A69 Castres-Toulouse (construite par le concessionnaire Atosca) à Verfeil. Les riverains de Gragnague craignaient que le site ne soit utilisé à cette fin. Avec le soutien des élus locaux, l'association a organisé plusieurs manifestations depuis le printemps en raison "de préoccupations majeures quant à l'impact sur la santé et le bien-être des habitants de Gragnague".

 Vanessa Coutret de l’association Nature et vie sur les coteaux s'exprimait sur 100% Radio en mai dernier ; "les odeurs sont insupportables, on doit arrêter la VMC, finis les footing le soir [...] on n'exagère pas". 

Vanessa Coutret de l’association « Nature et vie sur les coteaux »
Vanessa Coutret de l’association « Nature et vie sur les coteaux »
Crédit : @100%Radio


La Préfecture de Haute-Garonne avait publié "un arrêté dénonçant divers points liés au fonctionnement des installations, et mettant en demeure la société Eurovia de les corriger dans les plus brefs délais, sous peine d'être contrainte de quitter les lieux." L'usine avait pu redémarrer ensuite.

« On est ravi et soulagé [...] on va rester vigilant sur la prochaine localisation de cette centrale, il ne faudrait pas qu’un village un peu plus loin se retrouve confronté à ce type d’installation » ; « Pour le moment, nous n’avons pas d’information sur ce qui va être stocké, si ça va générer du bruit avec les camions qui vont transporter ces matériaux. Donc nous attendons de voir ce qui va être présenté par Vinci » déclarait ce mercredi Marie Beaumont, secrétaire de l’association Nature et Vie sur les Coteaux jointe par 100% Radio .

 

 

 

Marie Beaumont, secrétaire de l’association nature et vie sur les coteaux
Marie Beaumont, secrétaire de l’association nature et vie sur les coteaux
Crédit : @100%Radio