L’aéroport de Toulouse-Blagnac bloqué cette fois-ci par les chauffeurs de taxis
Ce lundi, plus de 450 taxis se sont retrouvés pour bloquer les différents axes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Les chauffeurs veulent le retrait de la convention entre la profession et la Caisse nationale de l'Assurance maladie sur le transport sanitaire.
29 janvier 2024 à 15h21 par Maxime Guy
Nouvelle mobilisation et nouvelles revendications. Alors que les stigmates du passage des agriculteurs sont toujours visibles aux abords de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, ce sont les chauffeurs de taxis qui ont élu domicile, ce lundi, sur les ronds-points de l’aéroport. Un retrait de la convention entre la profession et la Caisse nationale de l'Assurance maladie sur le transport sanitaire est demandé. “À l’appel de nos fédérations et tout particulièrement de notre syndicat, nous avons appelé à la mobilisation parce que nous contestons les directives nationales concernant les transports médicalisés. Nous sommes obligés de faire des transports partagés obligatoires. Cela signifie que nous devrons conduire un jeune enfant autiste avec une personne en fin de vie. C’est inconcevable de faire des transports partagés entre ces gens-là. ”, lance Stéphane Abeilhou, responsable de l’union nationale des taxis 31.
Chauffeur de taxi, une profession en danger ?
La convention entre la profession et la Caisse nationale de l'Assurance maladie sur le transport sanitaire pourrait mettre en péril plusieurs chauffeurs, notamment dans le milieu rural. “Si cette mesure entre en vigueur, nous savons que là où il fallait trois taxis, il en faudra plus qu’un. Nous avons aussi conscience que nos taxis de campagne dans les secteurs les plus reculés devraient mettre la clé sous la porte et ça, nous ne pouvons pas l’entendre. C’est inacceptable.”
Des mesures attendues
Comme pour les agriculteurs, plusieurs annonces sont espérées par l’ensemble de la filière des chauffeurs de taxis. Un rendez-vous entre la ministre de la Santé, Catherine Vautrin et les fédérations est organisé ce lundi après-midi. Si rien ne sort de cette entrevue, ce mouvement de grève pourrait se prolonger dans toute la France. “On caresse l’espoir qu’on sera entendu et qu’enfin, on puisse sortir de ce marasme. Si nous n’avons pas de réponse favorable, il est très probable de nous revoir demain et pour les jours à venir, mais avec des actions différentes”, affirme Stéphane Abeilhou. Désormais, les chauffeurs de taxis sont dans l'attente de l'annonce des mesures.