Justice: Marine Tondelier relaxée par le tribunal de Narbonne dans une affaire de diffamation

Deux viticulteurs reprochaient à la secrétaire nationale des Ecologistes d'avoir insinué qu'ils avaient commis un incendie criminel.

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Le procès s'était tenu le 25 octobre 2024 à Narbonne
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Publié : 16h17 par Cécile Gabaude avec AFP

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a été relaxée ce vendredi 29 novembre 2024, par le tribunal correctionnel de Narbonne des poursuites pour diffamation de deux viticulteurs audois.

A l'audience, le 25 octobre, ils avaient reproché à Marine Tondelier d'avoir insinué, lors d'une visite dans l'Aude, qu'ils avaient commis un incendie criminel. Dans un contexte de tensions entre écologistes et viticulteurs, Marine Tondelier et la députée écologiste Sandrine Rousseau avaient été prises à partie le 12 juin 2023 par des vignerons audois en colère qui voulaient les empêcher d'accéder à un domaine viticole pour rencontrer des militants. "Je suis venue dans l'Aude apporter mon soutien aux opposants au projet de golf de Fontiers-Cabardès (...) Quand je suis descendue de voiture, j'ai vu des tracteurs qui bloquaient et des choses prêtes à brûler (...) J'ai été insultée, traitée de: salope, va faire la soupe !", avait déclaré l'écologiste à l'audience. "Sandrine Rousseau ne comprenait rien. Je lui ai dit : Ils ne veulent pas nous laisser passer chez Robert, ils ont cramé sa grange", a-t-elle ajouté.

Cette déclaration et la publication sur son compte  X d'une vidéo de l'altercation avaient amené les deux viticulteurs à porter plainte. "On m'a même traité de pyromane", avait expliqué l'un des deux plaignants, qui "pense défendre une cause juste, celle de la viticulture audoise". "Jamais je n'irai brûler la cave d'un vigneron", avait-il ajouté.

Aucune intention diffamatoire n'a été établie, a estimé le tribunal, prononçant la relaxe de Marine Tondelier, conformément à l'avis du procureur qui n'avait requis aucune peine à son encontre.

"Les propos de Marine Tondelier, Ils ont cramé la grange, ne visaient pas de manière précise l'un des viticulteurs présents et n'avaient pas vocation à être rendus publics", a ajouté le tribunal, qui a en revanche condamné les viticulteurs à une amende civile de 150 euros chacun en raison du caractère abusif de la procédure engagée.