ActualitésTarn

INFO 100%. Cadavre calciné à Labastide Rouairoux, un suspect interpellé pour homicide

Les gendarmes ont interpellé un homme de 48 ans ce début de semaine. Les militaires le suspectent d'être à l'origine de la mort mystérieuse d'un marginal à Labastide Rouairoux, en mars dernier.

Gendarmerie
Les mineurs avaient fait l'objet d'un signalement de la part de l'Education nationale.
Crédit : Illustration Adobe Stock

28 septembre 2023 à 9h19 par Axel Mahrouga avec BV

Le dossier est sur la table des enquêteurs de la "BR" de Castres (Tarn) depuis plusieurs mois. Au début du mois de mars 2023, les proches d'un homme d'une cinquantaine d'années, à la limite de la marginalité, sont sans nouvelle de lui et alertent les autorités. Des recherches sont effectuées et ces mêmes gendarmes de la Brigade de recherches de Castres, appuyés par une équipe cynophile, bouclent leurs recherches sur le pire des scénarios : le corps de l'homme est retrouvé calciné, dans les décombres d'une habitation incendiée. 

Très vite, une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte. Suicide ? Accident ? La piste de l'acte criminel va être rapidement privilégiée par les enquêteurs. Le profil d'un homme va retenir leur attention. Il a 49 ans, toujours fourré avec la victime, façon « Starsky et Hutch », nous indiquait une source proche du dossier. 


Un minutieux travail scientifique

Au démarrage de l'enquête, les gendarmes l'auraient repéré à Labastide-Rouairoux. L'homme aurait été vu pour la dernière fois prendre un bus. Mais pour aller où ? Quelque temps plus tard, c'est dans un hôpital psychiatrique tarnais que les militaires auraient retrouvé sa trace. En parallèle, c'est un long travail de police scientifique qui s'engage pour tenter de relever des éléments sur le corps du quinquagénaire permettant de comprendre les circonstances de son décès. Mais l'état du cadavre, brûlé et mutilé par l'effondrement du bâtiment, va rendre cette tâche ardue. « Plusieurs recherches génétiques » et croisement d'ADN sont entrepris nous glissait-on. Les militaires, notamment au niveau local, continuaient à collecter des éléments. Un véritable travail de fourmi.


Déféré ce jeudi devant un juge d'instruction

Selon nos informations, c'est mardi 26 septembre 2023 que l'enquête a connu un véritable coup d'accélérateur. Les gendarmes de la "BR" de Castres, appuyés par leurs collègues de la Section de recherches de Toulouse, ont procédé à l'interpellation de cet homme de 48 ans, au domicile de sa mère. A l'issue de sa garde à vue, il devrait être présenté à un juge d'instruction du pôle criminel de Toulouse, en vue d'une mise en examen pour homicide. Le quadragénaire sera assisté par Me Arnaud Bousquet, l'ancien bâtonnier de Castres ainsi que maitre Guy Dedieu, avocat au barreau de Foix. Le parquet de Toulouse nous confirme que le mis en cause "est déféré ce jeudi pour homicide" et "cet homme sous mesure de protection (curatelle ou tutelle) ayant des antécédents psychiatriques n'a pas pour l'heure reconnu les faits". Ce soir, le juge de la liberté et de la détention a placé le quadragénaire en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. À ce stade du dossier, le mis en cause est présumé innocent.