Incendie dans l'hyper-centre d'Albi. "On a entendu des cris, on a vu le feu qui prenait"
Ce lundi 14 août 2023, les sapeurs-pompiers du Tarn étaient toujours à l'oeuvre pour éteindre les flammes et sécuriser un bâtiment de la rue d'Engueysse à Albi. Hier, aux alentours de 20h30, les flammes sont parties du troisième étage avant d'atteindre un immeuble adjacent.
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Publié : 14 août 2023 à 16h26 par Axel Mahrouga
Plus de douze heures après le début de l'intervention, les sapeurs-pompiers étaient toujours pleinement mobilisés ce lundi 14 août 2023, rue d'Engueysse à Albi (Tarn). C'est un numéro 1 de la rue qu'hier soir, aux alentours de 20h30, «de nombreux appels» ont prévenu les soldats du feu d'un incendie.
Au total sur la nuit, ils étaient 92 à s'être rendus sur les lieux, 59 en simultané au plus fort de l'intervention. Ce matin, deux camions étaient toujours sur les lieux pour tenter d'éteindre les derniers brasiers. De la fumée s'échappait encore du bâtiment et l'odeur de brûlé envahissait les abords du lieu du sinistre. Au bord du Tarn, le va-et-viens des pompiers était observé par les touristes, badauds, et même un certain cycliste professionnel, bien connu des albigeois, passé par là après sa sortie.
Selon les premiers éléments, le feu serait parti, hier en début de soirée, du troisième étage du bâtiment. Dans la nuit, les flammes auraient atteint une poutre et se seraient propagées à un immeuble adjacent. Pour l'instant, l'origine des flammes est encore inconnue. Selon nos informations, des résidents auraient évoqué une installation électrique vétuste au niveau d'une VMC, sur ce même troisième étage dans leur déposition. Une enquête ouverte par le parquet d'Albi doit permettre de faire toute la lumière sur les raisons du sinistre.
À la mi-journée, deux missions majeures occupaient les pompiers toujours sur place. « D'une part, ça se consume encore, il faut donc éviter un départ de feu, commence à résumer Frank Dorge, le directeur du cabinet du préfet du Tarn. Le deuxième point c'est d'éviter, au regard de la portance et de tout ce qui est tombé, que les gravats au troisième étage ne retombent et donc, qu'il y ait un risque d'effondrement.»
Une intervention sur le site qui pourrait encore prendre « plusieurs heures à minima, plusieurs jours probablement. On ne sait pas encore aujourd'hui, c'est trop tôt pour se prononcer », selon le colonel Eric Viale, directeur adjoint du SDIS 81.
Douze personnes relogées
L'incendie sur le bâtiment principal, puis sa propagation dans la nuit, à un bâtiment adjacent, a nécessité le relogement de douze personnes. Elles ont pu trouver un abri « au fur et à mesure de la nuit, dans les hôtels du centre-ville [...] certains en début de soirée, vers 22, d'autres un peu plus tard dans la nuit, en fonction des besoins», détaille Michel Franques, le premier adjoint à la mairie d'Albi. « Désormais, il appartiendra à l'office et aux services compétents de trouver des solutions durables. L'important pour nous, c'était de les reloger immédiatement après l'incendie et puis il faudra voir, dans les jours qui viennent, quelle est la solution dans le temps qui peut être trouvée pour eux».
À quelques mètres des camions, Angèle rentre chez elle à vélo. La fenêtre de son logement qu'elle habite depuis deux ans, donne directement sur le troisième étage du bâtiment d'où l'incendie est parti. Elle, n'a pas eu à être relogée mais a passé la nuit chez des amis. C'est après avoir terminé de manger qu'elle a constaté le début de l'incendie. « On a vu de la fumée dehors. On a regardé par la fenêtre, on a vu une foule de gens s'amasser. On a entendu des cris et on a vu le feu qui prenait. Il y a eu un temps assez long, assez angoissant, du coup, on est descendu. La police était déjà là». Selon la jeune femme, les pompiers seraient intervenus une dizaine de minutes après le départ constaté des flammes.
Benjamin occupe le même logement. « On voyait le brasier sur toit et on a même vu à un moment une partie s'effondrer. On voyait une poutre qui portait le toit qui brûlait.» Après un aller-retour entre la rue et l'appartement, « un policier nous a dit qu'il valait mieux évacuer. On a prévenu nos voisins, on est tous sortis ».