Hautes-Pyrénées. Après un défaut de stérilisation de matériel de soin dentaire, près de 5.000 patients appelés à se faire dépister du VIH

Certains ne se souviennent même plus avoir été soigné dans ces hôpitaux. Tous les patients ayant reçu des soins dentaires dans les quatre établissements hospitaliers des Hautes-Pyrénées sont appelés à se faire dépister pour les hépatites B et C ainsi que le VIH. Tous, depuis 2006. Cela représente 4.700 personnes qui, depuis début octobre, reçoivent une à une, un courrier de l'hôpital de Tarbes-Lourdes et Bagnères-de-Bigorre.

"Lors de votre venue, un matériel spécifique utilisé lors de vos soins a fait l'objet d'un défaut de stérilisation", explique ce courrier, signé d'Anne Ribeiro, la directrice par intérim. "Ce défaut entraîne un risque extrêmement faible de transmission de la maladie infectieuse. C'est pourquoi, nous tenons à vous informer, dans le cadre de nos obligations d'information et de suivi des patients, et nous vous invitons à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant muni de ce courrier, lequel pourra vous prescrire les tests de dépistage adaptés." Le risque d'infection serait cependant faible, voire nul.

Le défaut de stérilisation concernerait des portes instruments rotatifs servant aux soins dentaires. Le processus de stérilisation n'était pas mené à terme, conformément aux consignes du constructeur. Il s'agirait par ailleurs d'une problématique nationale. Des épisodes similaires se sont produits à Rouen en février 2022, et aux Hospices Civils de Lyon en mai dernier.