Fédérale 1. Objectif bouclier pour le Sporting Club Mazamet

Le plus dur reste à faire. Le Sporting Club Mazamet va jouer ce dimanche 11 mai 2023, sa demi-finale de Fédérale 1 face à Valence d'Agen, sur la pelouse toulousaine du TOEC. Une qualification, acquise il y a deux semaines maintenant après avoir disposé des tarn-et-garonnais de Castelsarrasin, sur la plus petite des marges possibles (20-22 à la Chevalière, 26-28 au retour, qualification grâce à la différence d'essais inscrits).

En demi, c'est une nouvelle formation Tarn-et-Garonnaise qui les attend et surtout, une vieille connaissance. Cette saison, Mazamet et Valence d'Agen se sont disputé la deuxième place de la poule 3. Si à l'aller, les Tarnais avaient fait le job à la maison, les joueurs de Damien Pagès s'étaient inclinés au retour au terme d'un match irrespirable (25-24), les privant d'une accession directe en 1/8e de finale. Mais pour le coach mazamétain, il n'y aura pas de sentiment de revanche. « Honnêtement, on s'est clairement mis un objectif en tête et là, je crois qu'aujourd'hui, peu importe l'adversaire, si on veut aller au bout, que ce soit Valence d'Agen, Langon, Salles, on était prêt à rencontrer les quatre derniers.»

Si la rencontre se jouera sur terrain neutre, la pelouse du stade Georges Aybram, antre du FCTT, souris plutôt bien aux Mazamétains. «On est monté en fédérale 1 sur ce terrain, ça a tendance à nous réussir », commente le coach. En cette période où toute une saison se joue, ces petits gri-gris « honnêtement, on s'y rattache. Cette année, notre buteur par exemple réussit la transformation de la gagne au FCTT, qui nous relance et qui lui, le relance clairement sur le but ».

Pas de montée, «c'est sage»

Avant cette rencontre, les deux équipes ont d'ores et déjà validé leur ticket pour la nationale 2 l'an prochain. Mais parce que, parfois, le rugby ne se joue pas uniquement sur le terrain, les mazamétains ont annoncé renoncer à évoluer la saison prochaine à l'échelon supérieur. «On avait déjà eu beaucoup de questions quand on a eu l'accession en Fédérale 1. Ca a été très dur de se structurer, sur, et en dehors du terrain », se remémore Damien  Pagès. 

Là où le bât blesse, c'est au niveau du budget. « On peut prendre en comparaison Pamiers, qui était sportivement, à peu près de notre niveau et qui demandait 1,5 million pour exister en Nationale 2. Aujourd'hui nous avec 500 000, on sait très bien qu'on est en difficulté », selon l'entraîneur mazamétain.

Une décision qu'il juge « sage. Ce n'est pas manquer d'ambition, parce que peut-être, dans la construction, ça se fera peut-être l'année prochaine. Mais dans l'état, c'était peut-être prématuré ». Reculer pour mieux sauter en somme, et un bouclier à la fin du mois pourrait leur permettre de partir avec un élan positif la saison prochaine.