DIRECT : Suivez la mobilisation anti A69 interdite par la préfecture
4 000 à 5 000 personnes sont attendues par les organisateurs pour cette nouvelle journée de mobilisation contre l'autoroute.
8 juin 2024 à 13h12 par Franck Paillanave avec Axel Mahrouga
Malgré l'interdiction de la manifestation par arrêté pris par le préfet du Tarn à la demande de Gérald Darmanin, les anti autoroutes se sont installés cette fin de semaine sur un terrain privé au niveau de la commune de Puylaurens, pour accueillir les milliers de manifestants attendus par les organisateurs de ce week-end de mobilisation contre le projet de l'autoroute A69.
La préfecture indiquait peu après 17 heures qu'un gendarme avait été blessé et 2 véhicules dégradés. Notre journaliste sur place nous indique qu'au moins un manifestant avait été blessé et évacué pour être soigné au camp installé à Puylaurens.
Au cours de cette matinée, une action de la confédération paysanne a eu lieu, et plusieurs opposants ont pris la parole pour exprimer leurs oppositions au projet d'autoroute allant jusqu'à Castres. Aux alentours de 13h30, 4 cortèges devraient s'élancer et quitter le terrain privé, et possiblement se retrouver devant des forces de l'ordre les empêchant de quitter le site. 1 100 policiers et gendarmes étaient mobilisés, avec dans la journée de samedi l'arrivée de 500 renforts, notamment pour effectuer depuis vendredi de nombreux contrôles pour accéder au terrain occupé.
La préfecture du Tarn indique la présence à la mi-journée d'entre 2 500 et 3 000 manifestants, dont 300 à 400 individus "radicaux" cagoulés, contre 4 000 à 5 000 personnes attendues par les organisateurs. D'après nos premières constatations, il devrait y avoir moins de participants à ce rassemblement qu'à celui d'octobre dernier, où 5 000 à 10 000 personnes s'étaient rendues sur place. En milieu d'après-midi, la préfecture réévalue à moins de 2 000 le nombre de manifestations présents alors que les organisateurs annoncent la présence de près de 7 000 manifestants à Puylaurens. Vers 17h, il ne restait plus que 1 200 manifestants sont encore présents, dont 800 "éléments radicaux" selon la préfecture.
Les cortèges ont commencé à quitter le camp pour manifester aux alentours de 14h20. L'un des cortèges souhaite se rendre sur le chantier et a quitté le parcours prévu. Notre journaliste sur place a constaté des raquettes de tennis, des pneus, des panneaux de chantiers avec des boucliers en première ligne dans le cortège des plus radicaux. Des premiers tirs de lacrymogène en l'air ont eu lieu peu après 15 heures. Un canon à eau a été placé par les forces de l'ordre. Après avoir avancé de longues minutes, les manifestants radicaux ont préféré reculer. Ils ont installé une barricade sur la route nationale 126, au niveau du restaurant "Le cri de la fourchette". De nouveaux tirs de lacrymogène et de LBD des forces de l'ordre en cours au niveau de la route nationale pour faire reculer les manifestants radicaux face à eux, en réponse à plusieurs tirs de cocktails Molotov. Un tir a fini dans une véhicule de police où un début d'incendie a eu lieu, rapidement éteint par les secours.