Coup de rabot sur les maraudes à Toulouse ?

L'Etat opère-t-il un coup de rabot sur les maraudes à Toulouse ? Ces équipes mobiles social et santé, composées d’un infirmier et d’un éducateur spécialisé, vont-elles continuer de fonctionner à plein régime dans les semaines à venir ? Elles prennent en charge, soignent, accompagnent les personnes en grande précarité. Mardi, plusieurs syndicats se sont réunis devant le Pôle d'Accueil, d'Information, d'Orientation de Toulouse pour protester.

Éric, éducateur spécialisé et membre des EMSS, "les annonces sont floues : on nous indiquait qu'au 31 décembre on ne travaillerait plus en binome et hier on apprend qu'on va finalement continuer jusqu'au 31 mars. Cela fait 23 ans que ça fonctionne" et "rien ne justifie qu'on se sépare". "Ces maraudes sont un soulagement, ne serait-ce que pour la soupe ou le café, ils peuvent intervenir à n'importe quelle heure de la nuit" raconte Paulo, ancien SDF sorti de la rue grâce à ces équipes au rôle essentiel. 

L'Agence régionale de santé dément toute réorganisation

L'ARS Occitanie dément toute coupe franche dans le budget, expliquant dans un communiqué qu' "avec une dotation en hausse de 12% en 2023 les services de l’Etat et de l’ARS réaffirment leur soutien à l’équipe mobile qui intervient dans la lutte contre la précarité à Toulouse". L’Agence régionale de Santé précise qu'elle a "envoyé le 25 octobre un courrier commun aux équipes de l’EMSS demandant à disposer d’une évaluation des actions mises en œuvre" et "sans attendre l’analyse de ce rapport d’activités [...] la DDETS et l’ARS [...] ont confirmé le maintien du fonctionnement actuel en binôme".