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Canicule. 15 à 20% d'appels de détresse supplémentaires au Samu de Haute-Garonne

Les organismes ne tiennent pas le choc face aux fortes chaleurs. Le CHU de Toulouse est en tension.

Photo illustration Samu 31
Photo illustration Samu 31
Crédit : @100%Radio

23 août 2023 à 17h56 par Brice Vidal

L’alerte rouge canicule est déclenchée jusqu'à demain et cette chaleur accablante pèse sur les organismes. Conséquence, le SAMU 31 enregistre de plus en plus d'appels de détresse pour des malaises, des maux de tête, des décompensations. On enregistre mardi déjà 15% d’appels en plus sur la plateforme du Samu de Toulouse, soit 200 appels sur les 1500 appels quotidiens. Les principales victimes : les seniors et les enfants en bas-âge. Et il y a une récurrence dans les horaires d’appels au 15 pendant les fortes chaleurs selon le docteur Pierre Roucolle, directeur adjoint au SAMU 31 "depuis quelques jours, à partir de 16 heures le nombre d'appels augmente de manière conséquente et ça continue jusqu'en nuit voire nuit profonde". Evitez les efforts, hydratez-vous, pensez à faire rentrer la fraicheur chez vous le matin avant de fermer volets et stores. 

 

Des urgences sous tension

Faut-il s’attendre à une hausse de la mortalité, notamment chez les personnes âgées ? Pas impossible selon le responsable du SAMU 31, "depuis le Samu c'est  (hausse de la mortalité) difficilement identifiable, mais on voit qu'on a de plus en plus de transports vers les services d'urgences" et "on a égélement pas mal de personnes en bonne santé qui vont, de manière imprudente, faire des efforts sous les fortes chaleurs et en payer le prix." Conséquence : les urgences sont sous tension au CHU de Toulouse, où les équipes profitent normalement de cette période pour souffler avant la rentrée. Cette année, à la hausse des températures s’ajoute les fermetures des urgences de certaines cliniques : L’Union, Cèdres, Clinique d’Occitanie à Muret, et même Ducuing ; et comme si cela ne suffisait pas, "le Covid est de retour" nous explique Pierre Roucolle, directeur adjoint au SAMU 31 : "c'était le calme plat il y a encore quelques semaines, là on compte entre vingt et trente appels par jour, pour des cas faisant penser à des Covid, et certaines personnes finissent hospitalisées". 

 

 

 

Pierre Roucolle.
Pierre Roucolle.
Crédit : @100%Radio
Pierre Roucolle, directeur adjoint du SAMU 31
Pierre Roucolle, directeur adjoint du SAMU 31
Crédit : @100%Radio