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Walid, étudiant sans histoire, avait été poignardé par erreur au nord de Toulouse

Deux frères, défavorablement connus de la justice, comparaissent devant la cour d'Assises de Haute-Garonne pour tentative de meurtre.

Le 1 rue Georges Brassens à Toulouse

Crédit : @Googlemaps

10 septembre 2023 à 11h57 par Brice Vidal

Pourquoi Walid, étudiant en BTS sans histoire, a failli perdre la vie le 21 juin 2020 dans le quartier des Izards ? C’est la question à laquelle tentera de répondre la Cour d’assises de Haute-Garonne à partir de lundi 11 septembre 2023.


Tabassé par deux individus sous les yeux de ses parents rue Georges Brassens, l’un des agresseurs avait maintenu, l’autre poignardé le malheureux. Son estomac avait été perforé. Pronostic vital engagé et 21 jours d'ITT, Walid s'en sortait de justesse. Ce jour-là peu avant 2h30, la victime était ramenée au domicile de ses parents par un ami. S'ensuivait un déchainement de violence inexplicable, les deux assaillants - des frères - l'auraient pris pour quelqu'un d'autre.


Ils lui hurlaient "tu as voulu nous enc...". Mais très vite l’histoire montrait qu’ils s'étaient trompés de cible. Le policier primo-intervant allait même recueillir les aveux d’un des mis en cause. Le plus jeune, mineur, priait à côté de la victime ensanglantée "Chehedou mon frère" lorsque la police arrivait sur place. Cet accusé qui venait tout juste raccompagner son frère à son appartement, celui qui aurait porté les coups de couteau, un indivdu sous bracelet électronique. Le mineur est âgé de 16 ans, il sait qu’il risque une peine moins lourde. Malgré ce stratagème, les témoins et les évidences de l’enquête, les deux mis en cause nieront lors de leurs gardes à vue et devant la juge. Mais leur version ne tient pas, se contredit même.


Walid reconnaitra formellement ses agresseurs, lui le garçon "équilibré, entouré et sans histoire", qui selon la juge d'instruction n'avait "aucun problème avec des tiers qui auraient pu avoir un désir de vengeance", s’en sortira de justesse. Les deux petits caïds, aux casiers longs comme le bras, risquent la perpétuité.