Toulouse : Le spectacle "La Porte des ténèbres" a attiré 1,2 million de spectateurs
L'opéra urbain "La Porte des ténèbres", conçu par la célèbre compagnie de théâtre de rue La Machine, a rassemblé 1,2 million de personnes dans les rues de Toulouse de vendredi à dimanche, a annoncé sur X le maire de la ville Jean-Luc Moudenc.
"La Porte des ténèbres" a attiré 1,2 million de spectateurs durant 3 jours à Toulouse
Crédit : F. Paillanave / 100% Radio
Publié : 28 octobre 2024 à 8h36 par Franck Paillanave avec AFP
Cette épopée grandeur nature, dont les scènes se sont déroulées dans tout le centre historique de la Ville rose, a rencontré un grand succès populaire qui a parfois forcé les organisateurs à adapter le programme. Astérion, un minotaure de bois et d'acier de 47 tonnes pour 14 m de haut, n'a ainsi pas pu effectuer l'intégralité de son parcours dimanche après-midi, face à une foule trop compacte. "On n'a même pas pu ramener Astérion au Capitole parce qu'on perdait trop de temps. On n'aurait pas pu être à l'heure pour le finale", a expliqué à l'AFP le concepteur et metteur en scène de l'opéra François Delarozière.
"La Porte des ténèbres", second opus de l'opéra urbain "Gardien du temple", intervient six ans après le premier qui avait rassemblé environ 800.000 personnes en 2018.
Astérion, devenu lors de la première édition le protecteur de Toulouse, s'est cette fois efforcé, avec l'aide d'Ariane l'araignée, d'empêcher Lilith, monumentale femme-scorpion de 14 m de haut, "d'ouvrir un passage vers l'au-delà" pour soumettre de nouvelles "âmes damnées" et ainsi étendre son pouvoir, raconte le livret de l'opéra. De la place du Capitole à la basilique Saint-Sernin, en passant par le Pont-Neuf, ce récit épique qui a coûté 4,7 millions d'euros à la métropole toulousaine, s'est inscrit dans de nombreux lieux emblématiques de la Ville rose.
"On a un peu été victime de notre succès et tout le monde a joué le jeu patiemment", s'est réjoui Françoise Delarozière, saluant la "bienveillance" du public.
"On a encore vécu des moments absolument merveilleux, (...) des tableaux qui s'enchaînaient, empreints de poésie, je voyais les gens pleurer, me remercier avec les larmes aux yeux. Et ça, c'est vraiment la magie de l'opéra de rue", a ajouté le metteur en scène. Les élections municipales et la pandémie de Covid-19 avaient contribué à retarder le retour des créatures mythiques de la Machine dans les rues toulousaines. Reviendront-elles de sitôt? "Nous, on rêve de faire un troisième, un quatrième opus", a confié M. Delarozière. "C'est au maire et président de la métropole Jean-Luc Moudenc de décider s'il a envie de continuer l'aventure avec nous!"