Toulouse. Jean-Luc Moudenc veut élargir le champ d'action de la Police municipale

"Plus de moyens pour plus de tranquillité dans tous les quartiers", c'est la ligne de conduite que s'est fixée Jean-Luc Moudenc. Ce lundi 20 novembre, au nouvel hôtel de police municipale de Basso Cambo, inauguré en octobre dernier, le maire de Toulouse a défendu sa politique sécuritaire. L'occasion pour lui de dévoiler à la presse le poste de commandement de la vidéosurveillance de la police municipale. Dans cette salle, une centaine d'employés travaille 24 heures sur 24. Il est difficile d'y louper l'immense mur d'écrans de 16 mètres de long, "le plus grand d'Europe", selon Emilion Esnault, l'adjoint au maire délégué à la sécurité et la tranquillité. 

En 2014, au départ du premier mandat de Jean-Luc Moudenc, il n'y avait que 21 caméras de vidéo surveillance, il y en aura 585 à la fin de l'année 2023. Le président de Toulouse Métropole souligne que "528 signalements de détresse physique ont été signalés grâce à la vidéo". Cet outil très précieux à la municipalité, Emilion Esnault en dévoile les avantages : "La vidéo sauve des vies. Elle est très utile pour la justice et permet d'améliorer la rapidité d'intervention de la police municipale".

Elargir le champ d'action de la police municipale

L'autre cheval de bataille du Capitole était l'augmentation des effectifs municpaux. En 2014, ils étaient 164 agents. Aujourd'hui, il y en a 380. Mais, Jean-Luc Moudenc ne souhaite pas s'arrêter là, il envisage également d'élargir le champ d'action de ces policiers municipaux. Suite aux émeutes de juin dernier, Elisabeth Borne a proposé le 26 octobre une liste de mesures pour la tranquillité des quartiers. Parmi elles, on retrouve ce fameux agrandissement. 

Après ces annonces, le maire de Toulouse a adressé une lettre à Gérald Darmanin, dans laquelle il revient sur l'importance de deux points spécifiques. Il précise : "On demande à ce que les policiers municipaux puissent donner des amendes forfaitaires délictuelles, notamment pour la revente et la consommation de stupéfiants, mais aussi l'occupation désagréable des halls d'immeuble. Nous voulons par ailleurs qu'ils aient le droit de faire un contrôle d'identié, avant qu'il n'y ait une infraction ou un délit."