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Toulouse. Ils menacent de mort leur voisin avec un sabre

Un conflit de voisinage dérape. Deux hommes en état d’ivresse agressent leur voisin sur fond de racisme. Ils comparaissaient devant le tribunal judiciaire de Toulouse ce vendredi.

Ils menacent leur voisin avec une arme

Crédit : Illustration/Fotolia

4 août 2023 à 20h17 par Shaïneze Nacer-Cherif

Mardi 2 août, Rue Constantine à Toulouse. Alors qu’une fête bat son plein dans un des appartements de la résidence, le bruit devient de plus en plus dérangeant pour les voisins. L’un d’entre-eux leur demande alors, depuis le balcon, de baisser le volume, avant de se faire insulter et menacer par une arme.


 


« Sale arabe tu vas voir ce qu'on vous fait dans notre pays » 


C’est une soirée qui se termine en chasse à l’homme. Deux individus de nationalité moldave, âgés d’une quarantaine d’années, sortent de l’appartement complètement saouls. Au pied du balcon voisin, les deux hommes attaquent verbalement celui qui demandait un peu de calme. « C’est un arabe, il faut le tuer », « tu vas voir ce qu’on vous fait dans notre pays », « je vais t’enculer toi, ta mère et ta soeur ». L’un d’eux se saisi alors d’un escabeau, déterminé à rejoindre le balcon de la victime au deuxième étage, à la vue des habitants qui les photographient. 


 


Un sabre en main devant la porte


Alors qu’une voisine sort pour tenter de calmer les choses, les deux individus en profitent pour placer une chaussure dans le coin de la porte d’entrée de l'immeuble. Quelques instants plus tard, ils sont sur le palier de la victime. Un sabre à champagne aiguisé en main, prêts à en découdre. Derrière la porte, un homme et sa soeur sont inquiets. Lui, bracelet électronique, ne peut pas quitter son domicile. Elle, en pleure, craint qu’ils ne cassent la porte pour s’introduire à l’intérieur. Après deux heures et sept appels d’urgence passés à la police, les deux hommes sont enfin interpellés. 


 


6 mois de prison avec sursis avec l’interdiction de paraître en Haute-Garonne


Reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, ils sont condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, avec l’interdiction de paraître sur le département de la Haute-Garonne. Ils devront également s'acquitter des 3000 euros de dommages et intérêts pour la victime.