Toulouse. 3 ans de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité requis contre Laurence Arribagé

Le parquet a requis 3 ans de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité à l'encontre de l'actuelle adjointe aux sports de la maire de Toulouse, Laurence Arribagé, dans l'affaire des législative de 2017. Elle comparait pour de possibles déstabilisations à l'encontre de sa principale rivale, Corinne Vignon, lors des élections à l'assemblée.

Laurence Arribagé comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris

Crédit : DR

14 décembre 2023 à 14h55 par Axel Mahrouga

Les juges parisiens de la XIIe chambre correctionnelle étaient saisis d'une affaire toulousaine ce mardi 13 décembre 2023. Laurence Arribagé, actuelle adjointe aux sports à la mairie de Toulouse comparaissant dans l'affaire des législatives de 2017. 


L'ancienne candidate LR, aujourd'hui Horizons, comparaissait pour recels de dénonciation calomnieuse et de violation du secret professionnel, et prise illégale d'intérêts. Lors de la campagne suivant la première élection d'Emmanuel Macron, il lui est reproché d'avoir orchestré un complot visant à déstabiliser la candidate LREM dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, Corinne Vignon, en organisant une dénonciation pour « fraude fiscale » et « travail dissimulé » à son encontre. L'objectif : ternir l'image de sa rivale à la députation lors du second tour. Une affaire pour laquelle comparaissait également l'ancien directeur régional adjoint des finances publiques d'Occitanie Marc Menvielle, aujourd'hui à la retraite, et l'ex-employeur de Corinne Vignon, Frédéric Sartorelli.


Une enquête démarrée en 2021 par le parquet de Toulouse, qui avait notamment permis de mettre en lumière des échanges SMS entre la prévenue et Marc Menvielle où la candidate se tenait au courant de l'avancée de démarches entreprises pour dénigrer la candidate LREM. Corinne Vignon avait tout de même remporté le scrutin avec 52,97% des voix.


À l'issue des débats, le parquet a requis à l'encontre de Laurence Arribagé une peine de 3 ans de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende et 5 ans de privation des droits civiques, de vote et d'éligibilité. Des peines, que le procureur demande d'assortir de l'exécution provisoire, c'est-à-dire ordonner l'exécution du jugement lorsque celui-ci est prononcé, quand bien même des recours contre cette décision seraient engagés.


Le tribunal doit rendre sa décision le 29 janvier 2024 à 13 h 30.