Le saviez-vous ? Malgré les pluies, le risque de pénurie d'eau est élevé sur la Garonne
Le premier comité stratégique de gestion du soutien d’étiage de la Garonne s’est réuni le mercredi 14 juin 2023. On vous dit ce qu'il en découle.
Les berges de la Garonne
Crédit : @100%Radio
21 juin 2023 à 16h16 par Brice Vidal
Vous pensiez qu'on était sorti d'affaire avec la multiplicité des orages ? Eh bien non. "Malgré les pluies de mai et de juin et les efforts réalisés depuis six mois par les usagers [...] le risque d’une sécheresse très sévère, en 2023, reste d’actualité" indique ce mercredi la préfecture de Haute-Garonne, faisant suite à un comité stratégique de gestion du soutien d’étiage de la Garonne.
Plusieurs raisons à cela. En premier lieu "l’hiver 2022-2023 a été l’un des plus secs jamais enregistrés, avec un manteau neigeux parmi les plus faibles en Pyrénées depuis 30 ans. La neige a totalement fondu fin mai et, si le temps caniculaire et sec revient, le fleuve devrait retrouver de très faibles niveaux d’eau".
Autre point noir selon les services de l'Etat et le syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne "certaines réserves [...] se sont mal remplies comme les réserves de la Ganguise, de Montbel, du Touch". Difficile dans ces conditions de compter sur des stocks importants.
De quels stocks disposons nous ?
Depuis 2020, l’État, le Sméag, l’Agence de l’eau Adour-Garonne et les gestionnaires des réserves en eau ont conclu des accords pour organiser le soutien d’étiage du fleuve.
Comprenez : ménager des réserves pour maintenir la Garonne à un débit de 20 à 25 m3/ seconde minimum ; "ainsi, sur les 79 millions de mètres cubes d’eau potentiellement mobilisables du 1er juillet au 31 octobre 2023, 14 retenues, essentiellement hydroélectriques, gérées par EDF en Pyrénées et sur le Tarn, pourront fournir 72 millions de mètres cubes d’eau au 1er juillet, soit 89 % du stock" et "au-delà des réserves hydroélectriques, trois contrats de coopération mobilisent, en partie, des retenues hydro-agricoles sur les rivières Ariège, Arize et Touch ainsi que deux protocoles d’accords inter-bassins avec le Lot, le Tarn et la Gascogne".
La préfecture appelle une mobilisation de tous les acteurs en termes de sobriété dans les usages de l’eau