Stéphane, victime de harcèlement scolaire : « j’avais des envies d’en finir »
Ce jeudi c’est la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. À cette occasion, nous vous proposons le témoignage de Stéphane, harcelé durant ses années collèges dans le Tarn-et-Garonne.
Stéphane, victime de harcèlement durant ses années collège en Tarn-et-Garonne.
Crédit : ©Gilles Gauthier
6 novembre 2024 à 10h11 par Gilles Gauthier
Le harcèlement scolaire est un fléau contre lequel tente de lutter l’Education Nationale. Ce jeudi est d’ailleurs la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Les études rappellent que 11% des enfants sont harcelés chaque année à l’école, 2 collégiens sur 10 affirment être "victimes d’insultes, humiliations ou menaces, diffusées sur les réseaux sociaux, par mail ou SMS". Dans le Tarn et Garonne, 78 situations ont été recensées sur la dernière année scolaire : 22% en primaire, 65% en collège, 13% au lycée. Dans ce contexte, Stépahne,18 ans, a témoigné sur l’antenne de 100% Radio. Il habite à Saint-Antonin-Noble-Val dans le Tarn et Garonne. Il a subi du harcèlement scolaire durant ses années collège : moqueries, insultes et brimades étaient alors son quotidien. Des années de calvaire qui n’ont pris fin qu’en classe de 3e. Aujourd’hui Stéphane est en service civique dans une école de Caussade. Pour 100% Radio il a accepté de revenir sur cette période noire de harcèlement qu’il a subi durant 4 ans : « j’étais moqué, rabaissé sur les réseaux sociaux. Après, au fur et à mesure, je me suis enfermé sur moi-même. Ses projets, ses envies, son avenir, on ne sait plus ce que l’on a envie de faire ». L’adolescent, poussé à bout, a même pensé au pire : « j’avais quelques envies d’en finir parce que ça n’allait plus mais petit à petit mes parents ont constaté que ça n’allait plus. Ils sont venus vers moi et c’est à ce moment-là que j’ai pu dire la vérité et parler. »
De cette période traumatisante, Stéphane a pu en sortir grâce à la parole et c’est d’ailleurs le conseil qu’il donne à des enfants ou des adolescents qui vivraient la même situation : « il faut en parler c’est très important. Que ce soit à la famille, l’entourage, les amis aussi sur qui on peut se confier. Car certains sont là pour vraiment apporter du bien. »
Le gouvernement a mis en place un numéro unique pour les jeunes victimes de harcèlement scolaire : le 3018.