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Saccage des vergers de Fontorbe. Un mystérieux collectif revendique une «destruction d'envergure»

Le collectif "le chardon" a revendiqué cette nuit le saccage de près de 9000 pommiers et 18 000 greffons sur les vergers du domaine de Fontorbe. Pour ce mystérieux collectif, le « peuple va se défendre, et sauver ses enfants de vos poisons »

3 HA destinés à repasser en agriculture conventionnelle ont été détruits

Crédit : Capture d'écran

17 juillet 2023 à 12h06 par Axel Mahrouga

9000 pommiers, 18 000 greffons, dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs individus ont saccagé les vergers du domaine de Fontorbe à Lavaur (Tarn), près de Toulouse. Le site était en proie à une récente polémique au niveau local, certaines parcelles du verger, cultivé en bio, vont être déclassés pour repasser sur un mode de culture plus conventionnel. 


Le 1er juillet dernier, l'association Vaurais Nature Environnement manifestait contre ce changement de mode de culture. Tandis que dimanche 16 juillet 2023, Bernard Carayon, le maire de Lavaur, dénonçait une opération « probablement préparée méticuleusement », l'association de son côté nie fermement être à l'origine du saccage. 


Dans la nuit, un mystérieux collectif, se faisant appeler «le Chardon», a revendiqué être les «auteur.e.s» de la destruction de 3 hectares de verges. « Pour ceux qui essayent de la rendre meilleur, pour ceux et celles qui ne font rien, pour ceux et celles qui continuent de le détruire, l'avenir se noircit. Engranger et concentrer plus de capitaux ne sauvera personne, même pas vous. Votre industrie de l'agriculture a asphyxié, éliminée, rendu pauvres et dépendants nos parents et grands-parents ; cette même agro industrie aujourd'hui empoisonne nos familles, nos futurs, répandant des poisons dans notre air, notre eau, nos sols et nos assiettes. Nous, habitant.e.s des campagnes ou des villes, descendant.e.s des paysan.ne.s qui ont nourri les humains de ce monde pendant des millénaires sans le détruire, nous ne pouvons plus croire des menteurs avérés», déclare le groupe dans un communiqué. 


Qui sont-ils ? Combien étaient-ils ? Ces questions restent pour l'instant en suspens. Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour dégradation en réunion et ce sont désormais les gendarmes de la Brigade de Recherche de Gaillac qui sont chargés de faire toute la lumière sur cette «destruction d'envergure».