Pyrénées-Orientales : Le procès en appel du drame de Millas démarre aujourd’hui
L’accident de Millas va connaître un nouveau procès. Un procès « qui ne sert à rien » témoigne Fabien Bourgeonnier, le père de Loïc, l’une des victimes de l’accident.
Fabien Bourgeonnier, père de Loïc, mort dans l'accident de Millas
Publié : 7 octobre 2024 à 11h06 par Margaux Alix
Six collégiens âgés de 11 à 13 ans ont perdu la vie le 14 décembre 2017. Ce jour-là, un bus qui transportait des élèves a été percuté et coupé en deux par un train express régional sur un passage à niveau à Millas. Dix-sept autres jeunes avaient été grièvement blessés.
Près de 7 ans après les faits, le procès en appel s’ouvre ce lundi à Aix-en-Provence. Lors du premier procès en 2022, la conductrice du bus, Nadine Oliveira, avait été reconnue responsable de l’accident et condamnée à cinq ans de prison, dont un an ferme aménagé. Une peine dont elle a fait appel.
Aujourd’hui, ce procès est une nouvelle épreuve pour les victimes, « Nous, les parents endeuillés, nous avons pris perpétuité. Nos enfants ont pris la peine capitale, ils sont morts. Nos enfants blessés ont également pris une peine capitale (…) Oui, la conductrice a pris la sanction la plus faible, et il y a un travail judiciaire à faire là-dessus. On ne peut pas nous demander de comprendre pourquoi on revit un procès qui ne sert à rien », explique Fabien Bourgeonnier, le père de Loïc une des victimes de l’accident, alors qu’aucun nouvel élément n’a été ajouté au dossier.
La question de la responsabilité, au cœur de ce nouveau procès
Alors que la question de savoir si la barrière du passage à niveau était ouverte ou baissée était au centre du premier procès, les juges vont à nouveau établir ou écarter la responsabilité de la conductrice du bus. Pour M. Bourgeonnier, le problème vient des usagers et non des passages à niveau :
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Fabien Bourgeonnier, père de Loïc, mort dans l'accident de Millas
Le récit de la conductrice
En 2022, la prévenue a été absente pendant les deux dernières semaines d'audience et le délibéré, pour des raisons de santé. Les victimes espèrent donc qu’elle sera présente à ce nouveau procès, « Ce serait inadmissible, pour nous les victimes et pour nos enfants, qu’elle soit absente à son procès, alors que c’est elle qui le demande. (…) Je n’ai pas d’espoir, c’est remettre une douleur à des enfants, qui sont devenus des adultes, qui ont essayé de reprendre une vie et à qui on oblige à revenir à un procès pour rien », affirme Fabien Bourgeonnier.
Selon l’avis des médecins, la prévenue pourra comparaître durant les trois semaines d’audience.
Le procès en appel se tiendra à la cour d'appel d’Aix-en-Provence, jusqu’au 25 octobre.