Nouvelle nuit d’émeutes dans les quartiers sensibles de Toulouse. Véhicules et bus brûlés, commissariat attaqué
Des tensions toujours exacerbées dans les QPV de Toulouse après la mort de Nahel, un conducteur de 17 ans à Nanterre.
Nouvelle nuit de violences urbaines aux quatre coins de la Ville rose
Crédit : Capture écran / @Action Toulouse - Télégram
1er juillet 2023 à 9h30 par Brice Vidal
Les violences urbaines ont continué dans la Ville rose dans la nuit de vendredi à samedi. Un collectif avait appelé à manifester en centre-ville pour dénoncer les violences policières, mais les forces de l'ordre bouclaient l'accès au Capitole. La préfecture de Haute-Garonne avait interdit la manifestation et également ordonné une fermeture anticipée des transports publics pour éviter regroupements et incidents.
Récit des violences urbaines
Environ 500 personnes, majoritairement des jeunes des quartiers sensibles, ont dans la nuit affronté les forces de l’ordre en différents points de la Ville rose. « Des feux de poubelles étaient signalés quartier Empalot » apprenait-on d’une source au sein des services de l’Etat en Haute-Garonne. Des rassemblements étaient aussi en cours dans la nuit aux Izards, à Bagatelle et à la Reynerie. Vers 20h « un équipage de police était la cible de jets de projectiles sur la place Abbal » ; « rue de l’Ukraine un véhicule était mis sur le toit par des individus hostiles » ; « des policiers étaient pris à partie place Micoulaud aux Izards, des véhicules et des poubelles étaient incendiés dans plusieurs quartier prioritaires (QPV). »
Vers 21h30 le commissariat de Bellefontaine était la cible de tirs de mortiers d’artifice. Puis vers 22h25 les tensions se concentraient aux Izards. Enfin gros coup de chaud vers 1h45, deux poids lourds et deux autocars étaient incendiés, necessitant l'intervention d'un camion mousse grande capacité du SDIS de Haute-Garonne. A plusieurs reprises, les pompiers étaient pris pour cible et la police se mettait en protection pour que ces derniers puisse procéder aux extinctions. Une source policière faisait état « d'un magasin de moto dégradé par une mini-pelle et des vols auraient été commis à l'intérieur. » Une crèche et un bâtiment associatif aurait également été dégradé au Mirail.
Plus de 200 fonctionnaires mobilisés du côté des forces de l'ordre
Le dispositif policier composé de 275 policiers et forces mobiles (dont des gendarmes du GIGN en renfort) était levé peu avant 3h du matin. Les forces de l’ordre comptaient trois blessés. La préfecture de Haute-Garonne faisait état vers 10h30 ce samedi de :
· 31 interpellations,
· Un magasin vandalisé à l’aide d’une tractopelle,
· Une quinzaine de véhicules brûlés dont une moto et un engin de chantier,
· Une dizaine de feux sur du mobilier urbain dont un dans une cour d’école à proximité d’une crèche,
· Une trentaine d’incendies de containers poubelles.
La manifestation au Capitole avait été interdite.
Crédit : @Action Toulouse - Télégram
La préfecture avait ordonné l'arrêt anticipé des transports publics ce vendredi soir.
Crédit : Préfecture de Haute-Garonne