En tout, un million de masques chirurgicaux doivent être fournis par des entreprises d'insertion françaises dans le cadre de l'opération résilience.

À Perpignan, c’est l’entreprise Pere Pigne qui a été choisie. L’atelier d’insertion sociale et professionnelle quii officie depuis plusieurs années au cœur du quartier Saint Jacques pour fabriquer des vêtements, avait déjà commencé à confectionner des masques depuis plusieurs semaines. "Nous avons répondu immédiatement à l'appel, d'autant plus que dès le début du confinement, Pere Pigne et LCS, son entreprise partenaire, demandions un cadre pour produire des maques, puisqu'on a produit bénévolement ensemble plus de 10 000 masques en trois semaines", explique Mickael Maras, président de Pere Pigne.
 

Cette fois ci, avec l’aide de l’Etat, l'atelier va devoir intensifier sa production pour en produire 36 000 par semaine. Un engagement qui suppose "trois chaînes de production, trois équipes, et en tout 25 emplois", ​précise Mickael Maras. L'entreprise va ansi passer de 10 employés à 34.  Parmi eux, des couturières. Dans le cadre de son programme d’inclusion sociale, l'atelier emploie des femmes de la communauté maghrébine et gitane de Saint-Jacques, qui peinent à trouver du travail. "16 des emplois créés seront en insertion", ajoute le président de Pere Pigne.

Cette mission d’intérêt général confiée par l'Etat représente beaucoup pour ces jeunes du quartier et notamment une certaine fietré : "elles sont fiers de participer, de montrer que Saint-Jacques, ce ne sont pas que des problèmes, et qu'elles aussi peuvent apporter leur contribution".
 

"C'est aussi de l'espoir dans le quartier", confie Mickael Maras, qui voit déjà l'impact de cette mission sur la vision des femmes de Saint-Jacques : "Déjà le petit atelier Pere Pigne, avec ses 10 salariés en 7 ans d'insertion, a changé pas mal de choses. Et de passer de 10 à 34 salariés en s'appuyant sur les femmes du quartier, à notre toute petite échelle, on peut changer pas mal de vies et peut-être aussi le regard des autres."

En plus des mains, l'entreprise a besoin de machines supplémentaires. Pour cela, la Région Occitanie participe à hauteur de 50%. L’Etat lui finance le tout et fournit la matière première. Pere Pigne, qui avait délocalisé sa production chez son entreprise partenaire LCS, cherche actuellement des locaux pour se réinstaller au coeur du quartier Saint-Jacques à Perpignan.