Une commerçante de Toulouse mise en examen pour avoir surfacturé des masques de protection
Publié : 10 avril 2020 à 10h02 par Brice Vidal
Une commerçante d'une soixantaine d'années vient d'être mise en examen à Toulouse. Elle aurait vendu sur Internet et surfacturé des masques de protection type FFP3, selon l'enquête des gendarmes de la Section de recherches de Toulouse. La SR estime qu'elle a commandé 10 000 masques pour les revendre dix fois plus cher.
Importation illégale
Elle est poursuivie pour tromperie sur la marchandise et importation illégale. Le 13 mars 2020 par décret 2020-247, l’Etat français a réquisitionné tous les stocks de masques afin d’en assurer un accès prioritaire aux professionnels de santé et aux patients. L’export ou l’expédition de ces masques UE ou Hors UE est par ailleurs interdit. La commerçante qui tient une société vendant alarmes, matériels de sécurité et masques "a pignon sur rue depuis 25 ans dans la Ville rose" explique son avocat Me Simon Cohen.
Elle plaide non coupable
Son conseil va plaider non coupable le 18 juin prochain, jour du procès de la prévenue devant le tribunal correctionnel de Toulouse ; "l'identification et la qualification de ces masques (décrit par l'enquête comme des masques FFP3) pose question" affirme Simon Cohen. Pour le ténor du barreau toulousain "cette pandémie amplifie tout, nous manquons de masques et il y a eu une absence de réaction du gouvernement. Il semble qu'on tente maintenant de se défausser sur les citoyens comme ma cliente."
La commerçante risque la prison et jusqu'à 300 000 euros d'amende.
Photo d'illustration.