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Un prêtre ariégeois jugé en appel pour avoir détourné 700.000 euros

La procureure générale a demandé une aggravation de la condamnation.

20 octobre 2017 à 8h49

La cour d'appel de Toulouse a jugé jeudi un prêtre ariégeois octogénaire, condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende, pour avoir détourné 700.000 euros de dons des fidèles, a-t-on appris auprès de l'avocat du diocèse. L'affaire a été mise en délibéré au 30 novembre a indiqué Me Ludovic Sérée de Roch, l'avocat du diocèse, partie civile dans ce procès. La procureure générale de Toulouse a demandé une aggravation de la condamnation prononcée en 2016 à Foix, réclamant deux ans de prison avec sursis contre l'ancien curé de Saint-Lizier, l'abbé René Heuillet. En outre, elle a requis comme en première instance, la restitution de 666.246 euros, soit l'ensemble des sommes retrouvées. Selon la partie civile, l'enquête a prouvé que plus de 100.000 euros supplémentaires avaient disparus. Absent de son procès d'appel, comme de la première audience, l'homme d'Eglise n'a pu s'expliquer sur ses motivations a détourner des fonds provenant des dons, d'offrandes et de bénéfices des ventes de bougies votives.

L'affaire avait été découverte par son successeur peu après son départ à la retraite en mars 2013. Auparavant ni l'Église, ni les banquiers ni même le fisc n'avaient remarqué les agissements de l'abbé Heuillet. Sur 18 comptes bancaires de l'ancien curé de Saint-Lizier, les enquêteurs avaient retrouvé la quasi-totalité des fonds détournés placés sur différents contrats d'assurance-vie, au profit de sa soeur et de ses neveux depuis 2002. Ils avaient également saisi un coffre plein de pièces d'or et de dollars américains. Lors de l'audience d'appel, le conseil du diocèse a indiqué que malgré cette affaire l'abbé Heuillet, aujourd'hui à la retraite, pourrait bénéficier d'un accueil dans une maison pour prêtres retraités. Me Karine Bruyère défendait le prêtre. Elle est au micro de Jacques Déjean.

Me Ludovic Sérée de Roch, l'avocat du diocèse de Pamiers, partie civile dans ce procès.

Sources : JD avec AFP.