Un gros réseau de stupéfiants popularisé par Snapchat démantelé près de Toulouse
21 septembre 2021 à 19h28 par Brice Vidal
Heureux hasard ou clin d'oeil de son ancien service au nouveau procureur de Toulouse - Samuel Vuelta Simon est l'ancien n° 2 de l'OFAST. L'Office anti-stupéfiants, antenne de la police judiciaire censée s'attaquer aux cartels de la drogue, vient de démanteler un important réseau de revendeurs basé en périphérie toulousaine. Les enquêteurs des stups ont interpellés six personnes sur les communes de Colomiers, Plaisance du Touch et Tournefeuille le 17 septembre, suite à une enquête ouverte en mai dernier et qui avaient déjà donné lieu à des arrestations.
Les limiers de la PJ toulousaine ont découvert "une quantité importante d’espèces" et "des effets habituellement réservés aux forces de l’ordre (brassards de police, gyrophare, cagoules, menottes, étuis d’armes de poing, etc.)" ainsi que "des stupéfiants" précise le Procureur de la République de Toulouse. L’OFAST a reçu le soutien des policiers de la Sécurité publique de Toulouse qui ont procédé à "d’autres interpellations" au cours de l’été.
Le petit commerçant roulait en voiture de luxe grâce à son business sur Snapchat
Les mis en cause et notamment la tête de réseau, le gérant d'un commerce légal habitué à déambuler en voiture de luxe, "utilisait la plateforme de messagerie Snapchat" pour écouler la drogue (cannabis et cocaïne). Il "avait sous ses ordres un lieutenant" qui "conservait à son domicile les produits etlivrait la marchandise aux clients sur ordre de l’organisateur" et "déterminait les secteurs de livraison pour les coursiers employés par les réseau". Le promotion était assurée sur le réseau social très populaire chez les adolescents et les jeunes adultes.
Le caïd est un récidiviste
Selon le parquet de Toulouse, plusieurs autres personnes "travaillaient comme livreurs pour le réseau, dont au moins un mineur". L’organisateur de ce trafic est connu de la justice "pour avoir déjà été impliqué dans des trafics de stupéfiants à deux reprises, en 2013 et en 2016." Les deux principaux mis en cause ont été déférés devant le juge d’instruction ce mardi 21 septembre 2021, mis en examen pour trafic de stupéfiants et placés en détention provisoire.